La nourriture, les médicaments et l'eau se font très rares. L'état de santé des femmes et des enfants est des plus critiques. La reddition d'un élément du Gspc dans la wilaya de Annaba, va certainement rendre la tâche plus facile aux services de sécurité qui mènent actuellement une importante opération de ratissage dans les massifs montagneux de l'Edough. Agé de 32 ans, ce repenti a déjà fourni de précieux renseignements aux forces de l'Armée nationale populaire, faisant état de la présence d'une vingtaine de terroristes terrés dans les caches de la dense forêt de l'Edough et accompagnés de leurs femmes et enfants. Selon le repenti, ce groupe qui active au profit d'Al Qaîda au Maghreb islamique, a pris refuge au niveau des maquis de Annaba pour tenter d'échapper aux mailles du dispositif sécuritaire mis en place depuis plusieurs semaines sur les hauteurs des maquis partagés entre les wilayas de Jijel et Skikda. Le repenti, ont confié des sources bien informées, était dans un état de santé très critique. Après avoir reçu des soins, il est passé aux aveux. Il a déclaré avoir réussi à prendre la fuite. Il aurait été, selon ses affirmations, une cible d'une éventuelle liquidation, car son projet de se livrer aux services de sécurité aurait été dévoilé par le chef du groupe. Le repenti raconte l'enfer des maquis. La nourriture, les médicaments et l'eau se font très rares. L'état de santé des femmes et des enfants est des plus critiques. Avec les grandes chaleurs, la situation n'a fait qu'empirer. D'autres informations ont été confiées aux services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste, mais rien ne sera révélé avant leur exploitation. Par ailleurs, les forces de l'ANP confient que l'opération de ratissage va durer encore deux mois, vu son importance. De lourds moyens ont été mobilisés pour agir en conséquence. L'ampleur gigantesque de ces opérations de ratissage déclenchées à travers le territoire national, renseigne sur la détermination des services de l'ANP à anéantir, les groupes armés. Sachant que des informations font état d'un recrutement massif d'adolescents âgés d'à peine 17 ans, au niveau de la zone II, englobant les wilayas de Boumerdès, Bouira et Tizi ouzou. La mission de recrutement a été confiée à un certain A. Rabah, âgé de 32 ans, natif de Lakhdaria, wilaya de Bouira. Ce terroriste, aurait, selon des informations obtenues d'une source généralement bien informée, servi au sein d'Al Qaîda en Irak. Dès son retour en Algérie, il a rejoint la katibet El Farouk terrée dans les maquis de Bouira. Cette phalange est dirigée par un certain Ahmed Dakouir. Après un véritable lavage de cerveau, les nouvelles recrues, seraient préparées pour mener des attaques kamikazes qui cibleront particulièrement la capitale et ses environs. Ces recrues seraient, également, formées pour la fabrication des bombes artisanales des explosifs et à la guérilla urbaine. Très attentifs, ils sont sur le qui-vive. Depuis deux mois déjà, les services de sécurité à Boumerdès, ont démantelé un réseau d'écoliers. C'est dire à quel point les groupes terroristes sont déterminés à aller dans leur stratégie criminelle. En 2002, le Gspc avait déjà adopté cette approche, celle d'enrôler des enfants à l'est du pays. Cela s'est produit du côté du Nord-constantinois. La proie est plus facile à manipuler. Dans son numéro d'hier, un organe de presse en langue arabe rapporte qu'un recruteur a été arrêté par les services de sécurité; celui-là était chargé d'acheminer des recrues tunisiennes via la Libye vers les maquis de Boumerdès. Répondant aux initiales M.Z., cet individu serait même impliqué dans un recrutement d'Algériens pour le compte de la Somalie.