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Les Africains face à eux-mêmes
SOMMET DE L'UNION AFRICAINE
Publié dans L'Expression le 01 - 07 - 2007

Dysfonctionnement, création des E-U d'Afrique...la neuvième session ordinaire de l'UA a fort à faire.
Accra accueille, aujourd'hui et jusqu'à mardi, la neuvième session ordinaire de l'Union africaine qui pourrait s'avérer spéciale sinon explosive au regard des dossiers qui seront soumis aux chefs d'Etat et de gouvernement africains. Et le premier de ces dossiers soumis au «grand» débat n'est autre que le «gouvernement africain» qu'appelle de ses voeux le guide libyen, Mouamar El Gueddafi, soutenu par l'actuel président de la Commission africaine, Alpha Oumar Konaré, selon lequel en dehors de cette option, point de salut pour l'Afrique. Mais d'autres «chapelles» africaines estiment que ce projet reste prématuré, ne répond pas aux urgences africaines et n'a pas de sens pour les Africains préoccupés par des problèmes plus concrets. Mais il n'y a pas que cela, les dirigeants africains doivent aussi examiner une gestion de l'organisation qui laisserait beaucoup à désirer.
Ainsi, on a beaucoup parlé ces derniers temps de dysfonctionnements, de gaspillage et autres joyeusetés qui laissent perplexe sur la conduite d'une Union qui veut moderniser l'Afrique et lui donner les assises capables de la mettre sur l'orbite du développement. Mais les choses ne semblent ni simples, ni faciles.
De fait, dans une récente déclaration, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a eu des mots très durs aussi bien envers le Nepad (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique, dont il est l'un des concepteurs) qu'il a accusé d'être «budgétivore» qu'en direction de l'UA trop bureaucrate selon lui.
C'est dans cette atmosphère particulière que le sommet d'Accra ouvre un débat qui pourrait engager l'avenir immédiat du continent. Outre le colonel El Gueddafi, qui met à contribution la manne financière de son pays pour faire adhérer les Etats africains réticents à son projet d'«Etats-Unis», le président de la Commission de l'Union africaine, le Malien Alpha Oumar Konaré, y croit lui et défend fortement ce projet. Jeudi à Accra, M.Konaré rappelait que «la bataille pour les Etats-Unis d'Afrique est la seule qui vaille pour notre génération, la seule capable d'apporter des réponses aux mille problèmes des populations africaines». Tout en reconnaissant qu'il reste à définir «les pouvoirs et les moyens d'un exécutif continental plus fort» il n'en insiste pas moins sur le fait que, selon lui, «c'est le projet fédéral que nous avons à terme en perspective».
Tout en appelant à un dialogue serein, mais sans faux-fuyants, le président de la Commission de l'UA estime, toutefois, qu'il est important de «définir la nature juridique des Etats-Unis d'Afrique» et d'instaurer une «feuille de route» pour ce faire. Cela ne semble pas, cependant, aussi évident qu'on veut le laisser croire tant les divergences apparaissent insurmontables, dans l'immédiat, entre ceux qui veulent faire avancer l'Afrique à marche forcée et ceux, plus pragmatiques, qui veulent suivre le cours de histoire et aller vers le changement à pas comptés. Cinq ans, c'est trop court pour dire si l'Union est sur la bonne voie ou non, mais c'est suffisant pour reconnaître, néanmoins que l'UA a fait bouger le continent en dépit des pesanteurs de toutes sortes qui ont entravé sa marche en avant.
Il est question, singulièrement, de moyens (financiers, matériels, technologiques, humains et autres) qui ne sont pas toujours disponibles en Afrique alors que l'Union africaine doit faire face à d'énormes besoins qui ne sont pas en phase avec les possibilités existantes. Travailler sur le modèle européen qui a fait ses preuves, est certes une excellente chose mais cela doit se faire sans mimétisme, car il faut que l'Union africaine se garde de voir plus haut que les potentialités qui sont celles de l'Afrique.
Prévoir d'intégrer les 53 pays africains dans un «gouvernement» d'ici à 2009 et créer une «fédération» des «Etats-Unis» d'Afrique à l'horizon 2015, c'est aller en effet un peu vite en besogne. Et ce n'est pas du tout évident. D'où sans doute des discussions acharnées, sinon orageuses qui ne manqueront pas lors des trois journées du sommet autour d'un projet aujourd'hui plus propice à diviser qu'à unir, alors que l'Afrique a plus que jamais besoin d‘union.
Mais l'UA a d'autres difficultés qu'elle doit surmonter comme celui de faire appliquer ses décisions quand beaucoup de pays rechignent à appliquer ses décrets, quand d'autres violent ses textes, ou à remplir ses caisses lorsque nombre de ses membres ne contribuent pas à ses finances, accumulant beaucoup de retard pour se mettre à jour.
Des problèmes, certes terre-à-terre, mais qui disent tout l'embarras à gérer un ensemble africain pas toujours au top.
Le sommet d'Accra aura, également, à élire le président de la Commission africaine, dans la mesure où M.Konaré, dont le mandat s'est achevé, a confirmé qu'il ne comptait pas demander à être reconduit. Toutefois, le chef de la diplomatie ghanéenne, Nana Akufo-Addo, a laissé entendre la possibilité qu'Alpha Oumar Konaré soit reconduit, au moins jusqu'à la prochaine session, -prévue en janvier prochain- afin, indique le ministre ghanéen, de «garantir une transition sans difficulté», selon une dépêche de la Pana (Agence panafricaine d'information).


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