Plusieurs peines ont été requises contre les principaux accusés durant le procès qui a duré 10 jours. Ne constituant que la partie visible de l'iceberg, l'affaire de la dilapidation de 2,13 milliards de dinars des caisses de l'agence de la Banque extérieure d'Algérie (BEA) de Sig démontre que le feuilleton de la corruption est loin de connaître son épilogue. Le procès, qui a duré une dizaine de jours, a permis au tribunal d'auditionner les 19 mis en cause, détenus. Poursuivis, notamment pour dilapidation de deniers publics, destruction des documents comptables, abus de confiance et émission de chèques sans provision ainsi que de faux et usage de faux, 19 autres accusés, sur un total de 78 impliqués dans l'affaire, sont actuellement en fuite. Le procès permettra, également, d'interroger les témoins cités dans l'affaire, afin que lumière soit faite sur ce dossier épineux. Les coeurs battent la chamade. La justice tranchera aujourd'hui. On doit rendre à César ce qui appartient à César. Durant les débats et plaidoiries, les avocats de la défense ont tenté, durant la journée de mercredi, de «laver» leurs mandants des charges retenues contre eux. Motif? Les avocats ont remis en cause la légalité de la procédure de «fouille» des bureaux des employés accusés. «C'est une procédure illégale, qui devait suivre des modalités réglementaires. Elle aurait dû se faire en présence d'un huissier de justice sur la base d'un mandat de perquisition dûment établi par un magistrat» a indiqué un avocat. Durant la journée de lundi, le représentant du parquet a requis, plusieurs peines de prison. Dans cette optique, une peine de 20 ans de prison et une amende de 2 millions de dinars ont été requises à l'encontre de l'un des principaux accusés, en l'occurrence S.A.R. Aussi, le procureur de la République a requis des peines de 10 ans de prison et une amende de 2 millions de dinars contre plusieurs responsables.