Ces candidats à l'immigration clandestine ont été interceptés à la suite d'une alerte donnée par un chalutier tunisien. Un corollaire inévitable. Les jeunes Algériens, dont les conditions de vie ne sont pas favorables, tentent tout en mettant leurs jours en péril, pour sortir d'un calvaire qu'ils vivent au quotidien. En effet, 12 migrants clandestins parmi ceux qui veulent découvrir d'autres cieux, ont été secourus par les gardes-côtes tunisiens alors qu'ils étaient en détresse sur un bateau au large de Bizerte, à 65km de Tunis. Ces candidats à l'immigration clandestine ont été, faut-il le préciser, interceptés à la suite d'une alerte donnée par un chalutier tunisien qui avait repéré une embarcation à la dérive à environ 58 milles marins au large de Bizerte, a précisé lundi l'hebdomadaire tunisien Essabah. Voulant faire des villes tunisiennes une escale pour atteindre les îles italiennes, notamment l'île de Lampedusa, les boat people n'arrivait que peu ou prou à tromper la vigilance, quasi infaillible, des gardes-côtes. Que reste-t-il dans un pays quand ses jeunes, constituant la majorité écrasante de la population, veulent le fuir pour quelques sous de plus qu'ils souhaitent gagner à l'étranger? Amère est cette réalité que les autorités locales découvrent au fil des jours. Débarqués sur l'île de la Galite, sise à quelque 15km au sud du cap Spartivento, au sud de la Sardaigne, les 12 clandestins algériens sauvés in extremis de la noyade, ont indiqué qu'il s'agissait d'un problème technique. Plus précisément, le moteur du bateau à bord duquel ils avaient embarqué depuis un port algérien était tombé en panne. Une panne, survenue au moment où ils naviguaient vers la petite île italienne de Pantelleria, sise au sud du pays. A leur grand soulagement, ils ont reçu des soins sur place et devraient faire l'objet d'une reconduite à la frontière par route, peut-on lire dans le quotidien tunisien sus-cité. Ce n'est pas par pur hasard que ces jeunes ont recours à l'immigration clandestine. Sans aucun niveau d'instruction pour la plupart, ces jeunes n'ont pas d'autre choix. Selon notre même source, les gardes-côtes tunisiens ont intercepté récemment, dans deux missions de patrouille, dix autres migrants algériens qui tentaient de gagner clandestinement l'Italie. Il convient de rappeler que les pays du Maghreb, sont le point de départ ou de transit de migrants clandestins cherchant à rallier les côtes italiennes. Le phénomène donne froid dans le dos. Le nombre de personnes qui échouent sur les larges des différentes côtes est effarant. Des jeunes qui auraient pu prétendre à un avenir meilleur, se trouvent face à un horizon bouché. Ils ne savent plus à quel saint se vouer. D'autres chiffres ne font que confirmer la donne. Les gardes-côtes tunisiens avaient repêché, entre le 28 juin et le 2 juillet, les corps de 20 migrants clandestins d'origine africaine au large de Ben Guerdane, une localité proche de la frontière libyenne. Le ministère libyen de la Sécurité nationale, ajoute le quotidien tunisien, a annoncé dimanche avoir arrêté 1451 candidats à l'immigration clandestine vers l'Europe avant d'être reconduits dans leurs pays respectifs. Pour rappeler, les trois capitales Alger, Rabat et Tunis ont été invitées, samedi, par la commission européenne à la sécurité, à participer contre les flux de ces immigrants clandestins. Un appel et des défis.