L'Algérie a enregistré des avancées en matière de stabilité politique et d'absence de violence. C'est ce qui ressort du dernier rapport de la Banque mondiale (BM), intitulé Les problèmes de gouvernance, 2007: Indicateurs de gouvernance dans le monde pour la période 1996-2006. Il se base sur des recherches menées au cours de la dernière décennie sur l'importance de la gouvernance et son impact sur le développement. Le rapport fait état également d'un certain nombre de pays africains qui font des progrès en matière d'amélioration de la gouvernance et de lutte contre la corruption, y compris l'Algérie. Là où des réformes sont engagées, la gouvernance peut être améliorée assez rapidement, estime la Banque mondiale. Pour ce classement, la Banque mondiale a retenu six critères qu'elle a appliqués à 212 pays. Ils se fondent sur plus d'une trentaine de systèmes d'évaluation élaborés par des organismes distincts de la Banque mondiale. Les critères retenus sont: la voix citoyenne et la responsabilité, la stabilité politique et l'absence de violence, l'efficacité des pouvoirs publics, la qualité de la réglementation, l'Etat de droit et la maîtrise de la corruption. Le rapport indique qu'entre 1998 et 2006, l'Algérie renforçait son «Etat de droit». Malgré le dernier constat de la BM, l'Algérie demeure rongée par un niveau élevé de corruption. L'indice 2006 de perception de la corruption (IPC), établi chaque année par Transparency International (TI) lui a accordé la note de 3,1 sur 10. L'Algérie se classe au 84e rang sur 163. L'indice 2005 était, faut-il le rappeler, 2,8 sur 10. En 2003 et 2004, l'Algérie avait obtenu 2,6 et 2,7. Le niveau de la corruption demeure donc élevé. Les affaires Khalifa, BEA et BNA sont, pour certains, une preuve, on ne peut mieux du niveau élevé de la corruption en Algérie.