Les responsables de l'Opgi ont été rappelés à la barre. Cette fois-ci ils sont auditionnés sur le projet relatif aux 80 logements de Zemmouri. Sept prévenus ont été appelés à la barre, lors de la séance de l'après-midi d'hier. Parmi eux figurent les responsables de l'Opgi, les ingénieurs du CTC, le responsable du BET et deux entrepreneurs. Le directeur général de l'Opgi, en l'occurrence Hani Adda Kamel, était le premier à passer à la barre en sa qualité de premier responsable de la pyramide. Il est accusé, notamment, sur le non-respect de la qualité du béton jugé très faible. Comme à sa première audition, M.Hani Adda affirme qu'il n'est pas un technicien en la matière (licencié en sociologie). A en croire ses déclarations, il n'est réellement qu'un maillon de la chaîne qui avait, du reste, chargé ses collaborateurs de prendre toutes les dispositions nécessaires. Toutefois, ni les accusés ni leurs avocats n'avaient ou n'ont pas voulu prendre connaissance des rapports d'expertise des deux commissions ministérielles sur lesquels est fondé l'acte d'accusation. Le président de l'audience, M.Redouane Benabdellah et le procureur de la République, Belhadj Abdelmadjid, ont donné la parole aux experts afin de les éclairer sur les conclusions de leurs expertises. L'expertise de la commission ministérielle justifie les causes de la catastrophe par l'ampleur du séisme, la conception parasismique non conforme et surtout la reconduction du même plan d'un projet à Boudouaou pour sa réadaptation à Zemmouri sans faire d'étude du sol, et enfin la qualité du béton (150 bars) qui est inférieur de 25% par rapport aux normes requises. Par ailleurs, M.Boughanem, chef du département technique du CTC, expliquera que les deux études de l'infrastructure et la superstructure se font séparément, un aspect qui devait être pris en compte.