Le coût de ce projet est évalué à plus de 96.000 millions de dollars. La Sonatrach envisage d'atteindre un taux de 35% d'autonomie en termes de transport de ses exportations en hydrocarbures, à l'horizon 2010. Un taux qu'elle compte amener à 50%, à l'orée 2015. C'est ainsi que des projets de réalisation de navires de transport de pétrole ont été lancés. D'ailleurs, les japonais viennent d'accorder à notre pays un prêt pour le financement de la réalisation d'un supertanker. Le montant de ce dernier est de 96.350 millions de dollars. Une convention a été signée dans ce sens, jeudi à Londres, entre la société algéro-nippone New ocean shipping venture limited et la banque japonnaise Mizuho (Japon). Le tanker est d'une capacité de 2 millions de barils. La société algéro-nippone avait signé, après sa création en 2006, un contrat pour l'acquisition d'un navire de très gros tonnage de transport de pétrole brut avec le chantier naval de Nacks Shipyard (Chine), joint-venture entre les groupes chinois Cosco et japonais Kawazaki. Mizuho Bank a été retenue au mois de septembre 2006 suite aux résultats de l'appel d'offres. Pour rappel, 14 grandes banques avaient soumissionné. La construction de ce transporteur de brut a débuté en février 2007 dans le plus grand chantier naval au monde par le Nacks Shipyard (Chine). Portant le nom de ´´Mesdar´´ (champ pétrolier algérien), le navire qui sera livré fin octobre 2007 viendra s'ajouter à la flotte de Sonatrach petroleum corporation forte de six navires de transport GPL. Cinq ont été construits par l'entreprise japonaise Kawazaki. La réalisation de ces projets permet à Sonatrach de conquérir de nouveaux marchés dans le monde. D'ailleurs le ´´Mesdar´´, premier tanker acquis par la Sonatrach petroleum corporation, sera, notamment destiné au transport du pétrole brut vers les marchés asiatiques que le groupe pétrolier algérien compte investir. D'autant que ces marchés connaissent une forte demande sur le pétrole de grande qualité, à l'image du brut algérien. Il s'agit d'une stratégie qui permettra au groupe pétrolier algérien de se mettre au diapason des progrès enregistrés de par le monde dans le domaine de la production et partant, devenir un acteur mondial incontournable dans le secteur énergétique. Les déplacements du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, dans différents pays pour la promotion des investissements dans ce domaine en sont une preuve. Il était d'ailleurs ce jeudi à Berlin (Allemagne) pour participer au 10e Forum d'affaires arabo-allemand. Il a souligné la disponibilité, en Algérie et à des prix attrayants, des ressources en hydrocarbures, qui peuvent être utilisées sous forme d'énergie ou de matière première pour différentes industries. Il a indiqué que depuis le début de cette décennie, le secteur a connu deux périodes dans son évolution. La première période, a-t-il expliqué, consistait à mettre en place, le cadre légal et le mécanisme institutionnel pour la promotion de l'investissement avec un meilleur contrôle de l'Etat sur les ressources naturelles du pays. Il a cité en exemple, la promulgation de la loi sur les mines en 2001, la loi de l'électricité et du gaz naturel en 2002 et celle des hydrocarbures en 2005. La seconde, a-t-il ajouté, qui a commencé juste après la promulgation de la loi sur les hydrocarbures, consiste en la mise en oeuvre d'un important programme de développement de l'industrie pétrochimique.