Seul le FLN n'a pas réagi. L'attentat suicide de mercredi dernier a fait réagir la classe politique et la société civile. Condamnation du crime et soutien aux services de sécurité. C'est en ces termes que les partis politiques et les associations ont exprimé leur désapprobation. Au troisième jour, les communiqués continuent de tomber. Le RND était le premier à se prononcer sur les attentats. Tout en exprimant son indignation et sa condamnation, le parti de M.Ouyahia a réaffirmé son soutien et son appui «à l'ANP ainsi qu'à l'ensemble des corps de sécurité dans leur lutte contre le terrorisme en vue de son éradication définitive». Le RND se dit convaincu que cet attentat «ne saurait influer sur le processus de la réconciliation nationale, ni entamer la volonté ou les choix du peuple algérien qui a embrassé les valeurs de paix, d'union et de solidarité nationale». Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) est revenu le lendemain sur les mêmes propos du RND. Dans un communiqué publié jeudi, il a condamné avec vigueur l'attentat terroriste. Le MSP a réitéré «son attachement» à la réconciliation nationale «seule à même (...) d'isoler ces groupes criminels devant l'opinion publique nationale et internationale». Le mouvement de Soltani a appelé tous les Algériens «peuple, gouvernement, partis et associations à la vigilance en vue de faire face à ce phénomène contraire aux préceptes de notre religion et étranger aux valeurs de notre société, en usant de tous les moyens légaux». Seul le parti du FLN n'a pas réagi, à l'heure où nous mettons sous presse. Pourtant, pour un parti majoritaire, il devait être le premier à s'exprimer. Le Parti des travailleurs s'est exprimé en ces termes: «Nous condamnons naturellement ces attentats de nature étrange à notre pays», a déclaré le chargé de communication, M.Taâzibt. Ces attentats, explique-t-il, visent à déstabiliser le pays et justifier des situations qui ne sont pas dans l'intérêt du pays. «Ce qui se passe actuellement n'a rien à voir avec la crise qu'a vécue le pays durant les années 90», certifie-t-il. Le parti de l'opposition de Saïd Sadi n'est pas resté indifférent: «Nous condamnons ces actes criminels», affirme le président du groupe parlementaire Djamel Fardjallah. Le parti de l'opposition impute la responsabilité au gouvernement. «Il faut prendre d'autres dispositions et s'attaquer à la racine du problème», suggère-t-il. Par ailleurs, la Centrale syndicale de l'Ugta a, de son côté, profondément condamné ces actes. «L'attentat terroriste contre une caserne de l'Armée nationale à Lakhdaria et les atteintes criminelles à la population et aux institutions ne freineront pas les efforts de notre pays pour l'instauration d'une paix durable et la concrétisation de la réconciliation nationale», indique l'Ugta dans son communiqué. Ces déclarations viennent conforter la démarche de l'Etat. S'exprimant en marge des travaux de l'APN, le ministre de l'Intérieur avait déclaré que «la lutte contre les groupes armés islamistes se poursuivra avec la même détermination». Pour rappel, l'attentat-suicide de Lakhdaria a fait 10 morts et 35 blessés. Enfin, les partis ont présenté leurs condoléances aux familles des victimes.