Cette discipline devra rendre des comptes pour avoir bénéficié d'une grosse cagnotte pour sa préparation. Les équipes algériennes (hommes et dames), n'ont remporté aucune médaille du tournoi d'escrime, en individuel, après trois journées de compétition des Jeux africains d'Alger, disputés samedi au Centre sportif féminin à Ben Aknoun, Alger. Dans la spécialité du fleuret féminin individuel, les deux athlètes, Boubekeur Nadjwa et Bentaleb Hadia, n'ont pas dépassé le stade des éliminatoires, alors que Haïr Sarah Khadija a été battue aux 16e de finale par la Sud-Africaine Du Plooy Abdele par 13 touches contre3. Dans l'épreuve du sabre masculin individuel, Gana Hicham, a été écarté par le Sénégalais Keita Mamadou aux 8e de finale par 15 touches contre 11, après avoir éliminé son compatriote Dekkiche Salim aux 16es de finale par 15 touches contre 8. L'athlète Benchehima Réda a, pour sa part, été sorti par le Tunisien Rebaï Mohamed, au 16es de finale par 15 touches contre 9. De l'avis des athlètes algériens, l'échec consommé lors de ce tournoi dans la catégorie individuelle, est tout à fait «justifiable, vu le manque d'entraînements durant deux ans» ont -ils expliqué. «Notre fédération a été confrontée à des problèmes qui se sont répercutés sur les athlètes livrés à eux-mêmes, sans entraînement et sans suivi technique», a déclaré Boubekeur Nadjwa. «L'absence de compétitions et de stages n'a fait qu'accentuer la défaite, malgré le stage de douze jours effectué en Italie, deux semaines avant le début des Jeux africains» a-t-elle précisé. Le même avis a été livré par Alilet Abdenour, qui qualifie la défaite algérienne de «catastrophe», estimant que le problème est dû à l'arrêt d'entraînements et de stages pendant deux années consécutives. «On aurait aimé honorer notre pays, mais le manque de compétitions et d'entraînements a joué un rôle important dans notre échec», a-t-il noté, souhaitant toutefois avoir plus de chance dans l'épreuve par équipe. On aurait aimé dans tout ça que nos escrimeurs nous parlent de l'absence de compétitions nationales due à un échec de la fédération actuelle en ce domaine. Par ailleurs, un simple récapitulatif des subventions accordées en 2006 et en 2007 fera apparaître, sans nul doute, que la Fédération algérienne d'escrime a été celle qui a obtenu le plus d'argent. On ajoutera que la sélection nationale, contrairement à ce qu'affirment les athlètes, a été celle qui a bénéficié du maximum de stages et de compétitions à l'étranger. Il faudra bien qu'on explique un jour ce privilège dont a bénéficié ce sport au moment où les autres disciplines éprouvaient les pires difficultés pour joindre les deux bouts. Salim Iles et Nabil Kebab, les deux nageurs, n'ont pas fait appel à leurs entraîneurs étrangers pour les coacher à l'occasion de ces Jeux, au contraire d'un escrimeur pour lequel on a invité son entraîneur français. Résultats des comptes, Iles et Kebab ont été médaillés d'or et d'argent en natation, l'escrimeur s'est fait sortir en 8e de finale par un Sénégalais qui n'avait que deux ans d'expérience dans ce sport.