On se promet toujours de lire pendant les vacances. Mais lire quoi? Depuis le dernier été à celui-ci, la rubrique hebdomadaire Le Temps de lire a essayé de présenter de nombreux ouvrages aux lecteurs de L'Expression. Le choix de ces ouvrages a été guidé par le désir de faire connaître avant tout la production de nos éditeurs et, par là, évidemment, les oeuvres et les auteurs susceptibles d'intéresser directement le lecteur algérien. Les fidèles de la rubrique auront constaté que presque tous les genres littéraires (roman, poésie, nouvelle, théâtre,...) et des sciences humaines (histoire, sociologie, psychologie, éducation,...) leur ont été proposés, -ce qui a eu précisément pour objet de faire, quelque peu, savoir et comprendre les formes de pensée qui prétend nous instruire sur notre identité ou, tout au moins, nous procurer des éléments de portée générale pour enrichir notre propre réflexion sur la réalité véritable de tout ce qui nous entoure. Voici donc une première liste d'ouvrages qui pourraient aider nos lecteurs dans leur choix, s'ils n'ont pas déjà fait le leur par ailleurs... Aigre-doux, Djamal Mati, éd. APIC: «Le lire, c'est contribuer à une farce totale, - quant à ce roman, il en est une, totalement. Et quel toupet! l'auteur a ajouté en sous-titre: Les élucubrations d'un esprit tourmenté...Alors le lecteur est sonné, à ne plus revenir à lui! Tant mieux! il va rêver...» Le Royaume rostémide, Le Premier Etat algérien, Chikh Bekri, ENAG-Editions: «Sans concession et réaliste, voilà donc une contribution précieuse à la connaissance de la construction de l'identité algérienne à travers l'histoire de notre pays.» Regards sur la culture d'hier et d'aujourd'hui, Chikh Bouamrane, Publications du Haut Conseil Islamique: «Pour l'être doué de raison, la conscience est le lieu souverain où libre arbitre et contrainte absolue trouvent leur usage.» Les Sciences dans l'Islam, Samir Azar, EDIF 2000: «Ni le xviie siècle ni le siècle suivant, le Siècle des lumières, n'ont retenu les leçons données par la guerre de course en méditerranée. L'Europe, mauvaise élève, n'évolue pas. Sauf que, devenue de plus en plus technicienne, elle ne cesse de jeter l'huile sur le feu comme au temps des croisades...» Roman et connaissance sociale, Wadi Bouzar, OPU: «Auteur de nombreuses études sur la culture et d'un roman Les fleuves ont toujours deux rives, ce professeur des universités s'intéresse à l'insondable et inusable problématique qui laisse infiniment rivaux, sociologues et romanciers.» Les Exilés du matin, Hamid skif, éd. APIC: «L'amertume semble bruire dans chaque mot de sorte que tous les mots accumulés n'élèvent aucune espérance...Mais ne faudrait-il pas ici même, sur notre terre maternelle, ´´être héroïque´´ et ´´vouloir rester soi-même´´ pour construire le bonheur fait de nos seules mains d'ouvriers fraternels et heureux?» Une mer sans mouettes, Djilali Khellas, Casbah-Editions: «Toute l'Algérie, blessée et souffrante, y est exprimée par les souvenirs les plus tenaces, les plus terribles, et cependant, les plus authentiques que l'auteur traite avec le chagrin silencieux de l'enfant qui est en lui.» Le Vent dans le musée, Abderrahmane Zakad, Alpha éditions: «Urbaniste de formation, il structure chacune de ses oeuvres comme une suite d'édifices littéraires. L'ensemble de ces édifices s'intègre dans un plan de langage et de communication où l'architecte circule et nous y fait circuler avec la nonchalance du promeneur averti et curieux, tantôt homme de l'art observateur attentif et sévère avec raison, tantôt citoyen au regard doux et généreux posé sur les êtres et les choses, tantôt écrivain à l'humour courtois envers tout ce qui lui est cher, son pays et les siens, coûte que coûte.»