Soit ce qui prétend nous instruire sur notre identité ou, tout au moins, nous procurer des éléments de portée générale pour enrichir notre réflexion. Les écrivains souhaitent des lecteurs; les lecteurs souhaitent des livres. Le Temps de lire essaie de donner, aux uns et aux autres, le goût de quelque chose qui ressemble à un bonheur pur trouvé dans la pratique de l'écriture et de la lecture. Ainsi que cela a été annoncé, voici, extraite de notre rubrique hebdomadaire, la deuxième liste d'ouvrages dans laquelle nos lecteurs pourraient puiser l'objet de leur propre temps de lire pendant l'été... Colonialisme, les crimes impunis, Amar Belkhodja, éditions Alpha: «Le présent ouvrage interpelle sans ménagement les Algériens; il a pleinement raison.» L'Algérie des Algériens, Mahfoud Kaddache, Edif 2000: «Grâce à un raccourcissement du temps historique, l'auteur nous place devant des ´´réalités´´ nationales insoupçonnées par nous et pourtant produites par la géographie, le peuplement, la culture, l'économie et la résistance populaire, politique et armée.» Izri, images de Kabylie, Catherine Rossi et Karim Takeznount, éditions Dalimen: «Le double regard finement artiste de ces deux auteurs est capable de nous porter loin dans les profondeurs de leur sensibilité respective regardant les êtres et les choses, les femmes et les hommes, le ciel et les oiseaux, la mer et la roche, la terre et la montagne.» Le Costume traditionnel algérien, Aouf Moukhalifa, ENAG-Editions: «De nombreuses illustrations expliquent et agrémentent un propos clair s'appuyant sur le produit d'une recherche sérieuse et approfondie.» Viva Zabana, Boualem Nedjadi, éditions Anep: «L'auteur étaie son point de vue en prenant un excellent exemple: Cet homme (Zabana) n'a pas hésité un instant, lorsque les circonstances l'ont exigé, à faire don de sa vie pour la liberté, pour se débarrasser des chaînes de l'esclavage, de la domination, de l'oppression d'une exploitation honteuse par les colons venus de l'autre côté de la mer.» Classes des savants de l'Ifriqiya, Mohammed Ben Cheneb, OPU: «La douce étrangeté vient de ce qu'en lisant Classes des savants de l'Ifriqiya, on découvre plutôt un savant algérien parmi les plus grands d'Ifriqiya. Pourquoi?» La Dernière prière, Hamid Grine, éditions Alpha: «Roman, essai, peu importe, seule l'écriture compte dans cet ouvrage comme dans tout ouvrage qui ne ment pas...L'auteur raconte une vie sociale ébranlée, limitée à la période tragique des années 90, et focalise sur un personnage central, et vraiment ni de gauche, ni de droite, ni rien d'autre; et c'est Hawas, un journaliste, près de son Littré, fort en thème et en bagou.» Les Ruptures et l'oubli, Mostefa Lacheraf, Casbah Editions: «Il nous précise de nouveau le sens de ses interventions dans le champ absolu de la Révolution algérienne et dénonce légitimement les dérives multiformes provoquées par l'ignorance politique ´´des réalités et limites objectives du pays, de son passé, de la psychologie de son peuple et, surtout, de sa propre religion et, bien sûr, des intentions politiques à long terme´´.» La Vie d'un orphelin, Ameur Khider, éditions Ihaddaden: «Le récit qu'il fait de sa vie est à la fois enthousiasmant et bouleversant. Etre homme de ce niveau de conscience et d'humilité, c'est, en vérité, l'unique destin de tout ce qui vit libre.» Alger, de mémoire et d'amour, Ouahiba Aboun-Adjali, éditions Apic: «Que l'auteur se rassure, personne ne pourrait être insensible à la lumineuse beauté de sa sincérité et de ses sentiments. Cette première oeuvre, que tout vrai artiste doit connaître, annonce une belle poétesse naissante. Ajoutons que Philippe Amrouche a dû être séduit comme il convient pour avoir si magnifiquement peint les mots les plus précieux de la poétesse algéroise.»