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«Il faut dire la vérité»
ALI YAHIA ABDENOUR
Publié dans L'Expression le 25 - 08 - 2007

Le combat sacré de l'infatigable avocat est constitué par le respect des droits de l'homme et un Etat de droit basé sur la souveraineté du peuple.
Le président d'honneur de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh), Me Ali Yahia Abdenour, (auteur de La dignité humaine, paru aux éditions Inas) a, dans une longue interview accordée à un confrère jeudi dernier, exposé l'«essentiel du mécanisme politique qui a engendré la crise» par le jeu des questions-réponses, plaidé pour les mêmes positions pour lesquelles il s'est fait connaître durant les années 90, et la montée en puissance de la violence islamiste, mais a délibérément adouci, voire passé sous silence, ses inimitiés avec une partie de la presse et la société civile qui l'avaient, on s'en rappelle, vilipendé pour ses prises de positions proislamistes.
C'est donc un Ali Yahia «serein» et «lucide» du haut de ses 86 ans qui soutient mordicus que les origines de crise qui secoue le pays sont «liées à la nature même du régime» et la seule médication, selon l'avocat, est que «certaines vérités doivent être dites pour donner des faits une image fidèle, conforme à la réalité, avec un regard apaisé, afin que les deux décennies écoulées entrent dans la voie des aveux».
Il trouve que le Contrat de Rome, qu'il avait signé en 1995 en compagnie de Haddam, Djaballah, Mehri, Aït Ahmed et Hanoune sous l'égide de la communauté catholique de Sant'Egidio, doit «être bien lu» et s'est «imposé par son courage, son originalité», selon lui. Craignant pour sa vie, l'ex.leader de la Laddh avait refusé, en 1992, d'assurer la défense de Boumaârafi Lembarek, car «la sécurité militaire ne reculerait pas devant mon exécution pour détention d'un secret d'Etat» que l'assassin de Boudiaf devait lui confier, indique-t-il encore. Il persiste à soutenir que les massacres collectifs ne sont pas seulement l'oeuvre des groupes armés islamiques mais aussi de «groupes armés occultes, ou escadrons de la mort et de milices téléguidées par les services du DRS», s'appuyant pour cela sur des témoignages dont la «réalité» avait servi de base à la thèse du «qui tue qui?».
Justifiant ses critiques à l'adresse de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, Ali Yahia Abdenour explique que celle-ci, «qui devait être un grand projet politique a été réduite à sa dimension sécuritaire, conduisant au sommeil des consciences. Elle a sacrifié les impératifs de vérité et de justice et a consacré l'impunité des agents de l'Etat».
L'un des membres fondateurs du FFS en 1963 (qui devint ministre sous Boumediène en 1965) jette un regard sur les divisions qui minent les défenseurs des droits de l'homme en Algérie, notamment au sein de la Laddh, expliquant celles-ci par «des fautes de méthode qui se paient aussi chères que les erreurs d'analyse», dessinant un tableau peu idyllique que traverse actuellement l'organisation. «D'incidents en incidents, on en vient à alourdir le climat qui se dégrade par touches successives, et si nous n'y prenons garde cela ira en s'aggravant jusqu'à engendrer une crise de plus en plus aiguë».
Après plus d'une décennie de divorce avec les démocrates, qui étaient opposés à sa démarche et à ses «lectures politiques», le voici lancer un appel à ces mêmes démocrates pour la «formation du front national des forces démocratiques», qui «demeure un impératif catégorique», car selon lui, «il n'y a pas de graves divergences sur les questions fondamentales», tout en les mettant en garde contre «deux dangers qui les menacent: l'exclusion et le sectarisme» parce que «le conflit de personnes est désavoué et polarise l'attention sur de faux problèmes».
Me Ali Yahia Abdenour a-t-il perçu du changement chez les autres qu'il veut fédérer? Il ne souffle mot sur le sujet mais dévoile un pan de ce que peut être le projet de rassemblement des frères-ennemis. «La réconciliation des rivaux donnera une impulsion à l'union sur un projet de société basé sur trois principes:la démocratie, la croissance économique et la justice sociale», affirme-t-il.


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