Pour discuter de la signature de l'accord d'association. Chris Patten, membre de la Commission européenne, chargé des relations extérieures, sera en Algérie pour la seconde fois consécutive pour certainement discuter de la signature de l'accord d'association paraphé en décembre dernier entre l'Algérie et l'UE. Cette visite intervient, en outre, après la tenue, mardi dernier, de la réunion euroméditerranéenne des douze ministres du Commerce à Tolède, ceux-là mêmes qui ont finalement pris des mesures effectives pour la création d'une zone de libre-échange à l'horizon 2010. Se donnant pour seul objectif la relance du partenariat euroméditerranéen, Christopher Patten entrevoit de donner un nouvel élan au «processus de Barcelone» après constatation du maigre résultat auquel l'Union est arrivée depuis 1995 avec les pays de la rive sud de la Méditerranée. L'objectif serait désormais de mener à terme les réformes entamées dans les pays partenaires et de promouvoir le développement du secteur privé tout en encourageant, de façon plus efficace, l'investissement direct. Chris Patten ne manquera pas, durant son séjour à Alger, d'énumérer toutes le bonnes raisons allant dans le sens de l'accélération des négociations, ratification et application des accords d'association. Le programme Meda sera également à l'ordre du jour. Il s'agira, en somme, de garantir l'impact de l'assistance financière européenne en Algérie et d'optimiser le programme Meda II. Pour rappel, le nouveau programme indicatif national de la période 2002-2004 a reçu, en décembre dernier, l'aval du comité Med. Il sera entièrement consacré aux réformes économiques et au renforcement des institutions de l'économie de marché ; au développement des infrastructures, des ressources humaines, à l'Etat de droit et enfin, à la bonne gouvernance. Sur un autre plan, la visite du représentant de l'UE sera l'occasion pour l'Algérie de replacer, un tant soit peu, les termes du débat et amener la Communauté européenne à plus de considération pour le volet humain de l'accord d'association. La circulation des personnes sera notamment abordée, l'Algérie considérant, dans ce sens, que les excuses liées au sécuritaire et à la lutte antiterroriste ne sont pas satisfaisantes. Le Chef du gouvernement, dans son allocution d'ouverture de la journée d'information sur l'accord d'association avec l'UE, a insisté, mardi dernier, sur la finalité de cet accord, aux yeux des autorités. Une finalité qui a beaucoup plus trait au volet humain qu'à celui commercial. L'Algérie estime, dans ce cadre, que le partenariat ne pourrait être effectif si le volet humain n'était pas la considération appropriée. L'Union européenne a, quant à elle, tendance à négliger cet aspect et s'intéresser uniquement au commerce, la libre circulation des capitaux et, récemment, à la coopération pour la lutte antiterroriste.