En l'espace d'une semaine quelques produits ont vu une augmentation de 100%. Tous les indicateurs confortent la thèse d'une éventuelle flambée des prix. La rentrée scolaire et le Ramadhan, donnent du fil à retordre au citoyen. La tension qu'a connue le marché des fruits et légumes ces dernières semaines pourrait se maintenir et même s'accentuer avec l'arrivée du mois de ramadhan. Quoique le gouvernement assure une subvention conséquente concernant les produits de large consommation, les commerçants, eux, restent inquiets sur la situation des prix. «On ne peut pas dire que les prix vont baisser ou connaîtront une hausse, tout dépendra du marché de gros et de la disponibilité des produits», dit un commerçant au marché d'Hussein dey. Aucun commerçant ne prévoit une normalisation des prix. Ce qui alimente la rumeur, c'est l'instabilité et l'absence d'une politique qui réglemente le marché. «Le coût du transport et la pénurie qui touche quelques sortes de légumes sont un facteur révélateur de la hausse des prix», déclare un autre commerçant du quartier populaire de Belcourt. Durant notre tournée dans quelques marchés populaires de la capitale, la pomme de terre, la tomate, la courgette, le poivron, le piment et le haricot vert gardent toujours leur niveau le plus haut. Des fourchettes entre 40 et 160 dinars. En l'espace d'une semaine, quelques produits ont vu une augmentation de 100%, pareil pour la viande rouge, dont le prix reste inchangé. Rien de rassurant d'ici une semaine. Idem pour la viande blanche, qui connaît une hausse et risque aussi de monter durant le mois de jeûn. Cette situation explique que le prix est régi par la loi du marché. Sans connaître les vraies raisons, la guerre déclarée entre les détaillants et les grossistes n'est pas encore finie et le consommateur paie cher la facture. Dans cette effervescence du marché, le citoyen n'affiche aucune satisfaction. En dépit, des déclarations du chef du gouvernement sur la soi-disant disponibilité sur le marché algérien de ces produits dits de large consommation en quantité suffisante, les prix ne cessent de s'envoler. Les citoyens que nous avons rencontrés sur place sont loin d'êtres contents de ce qui a été fait à propos de la baisse des prix. «Comment parler de normalisation alors que la pomme de terre se vend à 65 DA», s'est exclamé un vieux, venu s'approvisionner. Et d'ajouter: «Partout dans les marchés d'Alger, les prix sont les mêmes». Si les prix gardent leur niveau actuel, l'algérien connaîtra des moments difficiles, surtout durant le mois sacré où la facture sera sans doute très salée. Que fera-t-il pour se permettre de passer un ramadhan dans la dignité? Le gouvernement, sur ce plan, saura-t-il désamorcer cette crise qui guette les petites gens?