Au centre-ville, plus précisément au niveau des Arcades, les vendeurs à la sauvette ont déjà dressé leurs «marques». Comme chaque année, et à l'approche de l'Aïd, c'est la grande ruée vers les magasins et les marchés de vêtements. Dans tous les points de vente de la capitale de l'Oranie, les foules se bousculent. Le marché de M'dina J'dida et ceux du centre-ville d'Oran ne dérogent pas à la règle. Le géant marché de M'dina J'dida, occupe une surface importante, qui s'étend sur plusieurs kilomètres. De la place Roux jusqu'à Tahtaha, la foule y est dense ces derniers jours. Un monde en effervescence. Tous les produits recherchés y sont vendus. Les étals envahissent en long et en large le marché. Des étals où sont disposés jeans, pulls, chaussures, chaussettes, vestes, gilets, etc. Les prix sont à la portée de tous, même les faibles bourses. Les avis sont unanimes. «On vient à ce marché pour exaucer les désirs de nos enfants sans toutefois mettre à mal notre petite bourse», affirment plusieurs chalands. «Je viens d'acheter un joli ensemble à ma fille, à 1200DA», atteste une dame précisant qu'ailleurs elle «aurait payé le même ensemble deux fois plus cher», faisant référence aux boutiques du centre-ville. C'est pour toutes ces raisons que le grand marché de M'dina J'dida ne désemplit pas. Des vagues ininterrompues d'acheteurs jouent des coudes, créant un climat de chahut indescriptible. Les prix affichés sont alléchants. A titre illustratif, un jean est cédé à 1000DA et les chaussures à 1500DA. Tandis qu'un ensemble pour une fillette de 14 ans peut être cédé à 850DA, une robe à 900DA, un pantalon à 1000DA, un pull à 600DA, des chaussures à 1500DA, un blouson à 2000DA. «On ne tourne pas le dos à de telles opportunités», remarque un quadragénaire..«Avec 5000DA, je peux habiller mes trois enfants», confie-t-il. Tans pis pour les amateurs du «made in». Au centre-ville, les prix sont inabordables, un véritable coupe-gorge. «Les prix sont fous», clame un père de quatre enfants. Ce dernier ajoute: «Le Ramadhan nous a abattus, l'Aïd va nous achever, les enfants veulent des habits des boutiques du centre-ville». Tant pis pour le budget, la fête ne dure qu'un seul jour. Au centre-ville, plus précisément au niveau des Arcades, les vendeurs à la sauvette ont déjà dressé leurs «marques». Des étals bien emplis de jouets et vêtements qu'ils ne trouveront aucune peine à écouler. Là aussi, les clients se permettent des folies au prix de dures négociations. Il est vrai que beaucoup de parents préfèrent s'approvisionner bien à l'avance, afin d'éviter la course contre la montre les derniers jours du Ramadhan. Seulement, pour l'heure, il y a lieu de retenir qu'il y a autant de vêtements d'été en vente que d'hiver. Ainsi, la guerre des prix, solde oblige, est à son comble. Ce qui explique la course effrénée des gens même si le marché n'est pas encore inondé, les commerçants peu scrupuleux attendant les bonnes occasions pour «déplumer» le consommateur. C'est en ces moments que l'Association de protection du consommateur se distingue par son absence. Un autre coup de grâce est, encore une fois, porté aux pères de famille, déjà dépouillés par un mois de Ramadhan et une rentrée scolaire.