Les kamikazes auraient transité par la Jordanie de façon clandestine; il est aussi paradoxal de constater que durant la première guerre du Golfe, partis combattre la coalition anti-irakienne ils ont également transité par ce même pays. Selon des renseignements collectés par les services de sécurité lors de leurs différentes investigations, et recoupés avec des révélations de repentis, des kamikazes pakistanais seraient sur le point d'investir le territoire algérien. Ces renseignements pris très au sérieux par les responsables chargés du dossier sécuritaire rapportent que ces kamikazes qui seraient appelés à la rescousse par le Gspc (Groupe salafiste pour la Prédication et le Combat), tentent de transiter par le Maroc pour essaimer ensuite le maquis islamiste algérien. Ces informations n'ont pas encore été confirmées mais on avance -avec beaucoup de réserves- le chiffre de sept personnes. S'il venait à se confirmer, le chiffre n'est pas du tout négligeable connaissant la capacité de nuisance des kamikazes. Les forces de sécurité algériennes ont pris toutes les mesures indispensables pour faire face à cette menace. De l'avis de nos sources, l'action est purement psychologique. Soigneusement préparée, elle entre dans le cadre d'une stratégie criminelle qui vise à compléter la logique de ce qu'on appelle le djihad des pseudo-islamistes. La complicité des Marocains et d'anciens afghans arabes n'est pas à écarter, ont également indiqué les mêmes sources. On n'écarte pas aussi la complicité des volontaires partis combattre en Irak. On croit savoir que les kamikazes auraient transité par la Jordanie de façon clandestine. Ainsi, après avoir importé des mercenaires du Maroc, de Mauritanie, de la Libye, du Mali et de la Tunisie, le Gspc, dirigé à présent par un certain Ahmed Haroun en remplacement d'Abdelmalek Droukdel alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, tente vainement de se manifester. Décidément, les assassins procèdent, selon leur logique criminelle et sélective, à acculer les autorités militaires et maintenir sur le qui-vive le pouvoir. Pour les observateurs de la scène sécuritaire il s'agit de l'une des manifestations d'agonie de cette organisation terroriste qui n'arrive plus à supporter les coups que lui assènent les services de sécurité. Près d'une douzaine de maquis implantés au Centre, au Centre-Ouest, à l'Ouest et à l'Est entretiennent une insécurité relative et font face à des opérations aéroterrestres entreprises par les services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste. L'intensification des opérations de ratissage, que l'on peut qualifier de vigoureuses, est intervenue depuis les attaques kamikazes du Palais du gouvernement et de Bab Ezzouar. Désormais, les forces de sécurité se livrent à une nouvelle bataille. Il est aussi paradoxal de constater que durant la première guerre du Golfe, des volontaires de différentes nationalités ayant répondu à l'appel d'Ali Benhadj - partis combattre la coalition anti-irakienne - ont également transité par la Jordanie. La plupart de ces transitaires ont été pris en charge par une organisation intégriste dénommée l'Armée du Prophète. Celle-ci a entraîné ces volontaires à la fabrication et à l'utilisation d'explosifs dans un camp de la région de Kerak, à 125km au sud d'Amman. D'ailleurs, dès le retour de ces volontaires en Algérie, beaucoup de lumière a été faite sur les attentats en Algérie entre 1992 et 1998, principalement dans les grandes villes. Le même scénario semble se répéter. Quand rien ne va en Irak, c'est le sécuritaire en Algérie qui est ainsi mis à contribution de façon intense. Le but est simple: instaurer un climat de terreur devant permettre une paralysie de l'économie du pays. L'enjeu est essentiellement économique. Derrière le combat contre les régimes arabes se cache cette réalité. La déstabilisation de l'Etat algérien profite à Al Qaîda qui veut créer l'environnement «ad hoc» qui permette à cette organisation de s'implanter de façon sûre. La nouvelle escalade meurtrière à grande échelle, qui vise actuellement l'Algérie, a en point de mire également le Grand Maghreb, et ensuite les pays du Sahel...