M.Pons affirme que parmi les 5000 entreprises françaises en Algérie, dont la Coface détient des bases de données, 3000 sont jugées actives. Les entreprises françaises s'intéressent plus à l'investissement régional. C'est ce qui explique le manque d'investissements français en Algérie, selon le directeur de Coface Algérie Services, Jean-Marc Pons. «Pour l'Algérie, les industriels français ne sont pas frileux, mais préparent très minutieusement leurs opérations d'investissement», a-t-il précisé, hier, lors de son passage au forum d'El Moudjahid. Malgré une augmentation de 55% de leurs investissements directs (IDE) entre 2005 et 2006, les opérateurs français sont de moins en moins présents en Algérie. Evalués au total, à 1,7 milliard d'euros au total en 2006, ces investissements restent sans rapport avec des exportations françaises dépassant 4 milliards d'euros /an, malgré une baisse de 13% en 2006 par rapport à 2005. Quelque 250 entreprises françaises, essentiellement des PME, employant plus de 20.000 salariés, sont installées en Algérie. Les investisseurs français demeurent frileux pour des motifs de sécurité en plus des difficultés administratives et bancaires. D'ailleurs, peu nombreux encore sont ceux qui sont prêts à tenter l' «aventure», malgré la conviction profonde de l'importance du potentiel de développement. Les analystes de l'économie nationale estiment que l'Algérie ne doit pas être un comptoir commercial et que les entreprises françaises doivent investir dans d'autres secteurs que les hydrocarbures. Notons que la Coface a ouvert, en octobre 2006, une filiale de services en Algérie qui permet d'opérer en assurances domestiques et export vis-à-vis du client algérien, rappelle-t-on. Elle développe également la garantie-crédit à l'exportation tant pour les entreprises algériennes que françaises implantées en Algérie. Sur l'évaluation de l'économie algérienne, le directeur de la Coface s'est montré très rassuré du développement des PME dans notre pays. Il a indiqué, néanmoins, que parmi les 5000 entreprises dont la Coface détient des bases de données, 3000 sont jugées actives. Les secteurs concernés sont, selon M.Pons, ceux de la pharmacie, de l'industrie mécanique et de l'agroalimentaire. D'ailleurs, le directeur de la Coface prévoit une économie algérienne très dynamique en 2008 avec l'arrivée de grandes marques de chaînes de distribution et d'hypermarchés. Sans donner plus de détails, M.Pons se contentera de dire que cette initiative va booster le secteur des finances et permettra de développer les crédits à la consommation. S'agissant de la notation de l'Algérie en matière des risques, celle-ci sera connue en janvier 2008, selon M.Pons. L'agence, très influente concernant l'Algérie sur les autres sociétés occidentales de garantie des crédits, a nettement amélioré ces dernières années le classement du «risque Algérie». Le reclassement de l'Algérie de la catégorie B à A4 est en fait une incitation, à l'adresse des entreprises, à venir investir en Algérie. Notre pays n'est donc plus le pestiféré des années 90. En matière de gestion des risques, l'Algérie a rattrapé le Maroc et la Tunisie, selon les représentants de la Coface Algérie Services.