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Les victimes de la société
POUPONNIERE DE SOUK-AHRAS
Publié dans L'Expression le 28 - 03 - 2002

l'Etat devient leur tuteur et peut les confier en kafala.
Cette structure, destinée à recevoir les enfants abandonnés ou de père inconnu, juridiquement gérée par la Direction de l'action sociale, a très longtemps servi de refuge à l'ex-wilaya mère Guelma et la nouvelle wilaya de Souk Ahras issue du nouveau découpage administratif (1984).
Sur le plan physique, cette pouponnière est, en l'absence d'une structure autonome digne de ce nom, actuellement cantonnée au sein de l'hôpital régional au niveau du service prénatal et consiste en une seule pièce exiguë où sont hébergés 6 petits bébés dont la surveillance et l'entretien sont assurés par deux équipes de 4 personnes: une infirmière de garde et 3 chargées des gardes (filet social).
La gestion administrative de ces bébés est assurée par l'assistante sociale de la DAS qui leur rend visite quotidiennement. La prise en charge matérielle des enfants abandonnés est assurée intégralement par les services de la DAS qui subventionnent tout (lait, couches, produits d'hygiène, biberons, etc.).
Quant au suivi médical, il est assuré par les soins des services hospitaliers d'une manière générale. Les conditions de ces pauvres relégués de la société, même si elles sont décentes, ne sont guère enviables, car le cadre de vie ne s'y prête pas.
Sur le plan juridique, ces enfants abandonnés sont placés en dépôt provisoire pour une période de 3 mois durant laquelle les mamans ont la possibilité de les récupérer, sauf s'il y a abandon définitif, auquel cas l'Etat devient leur tuteur et peut les confier en kafala après enquête minutieuse et étude du dossier auprès des foyers qui en expriment la demande, bien entendu pour les familles aisées et aptes psychiquement. Le directeur de l'Action sociale nous dira sur l'état de la pouponnière actuelle qui est exiguë: «Le terrain pour la construction d'une nouvelle structure pour ces enfants a été choisi, il est situé sur la RN16 avoisinant la nouvelle polyclinique mais elle n'a pas démarré encore...» Malgré l'exiguïté des locaux où sont pris en charge ces 6 bébés, ces derniers bénéficient d'un entretien adéquat, mais pour l'instant reste la concrétisation de la construction d'une nouvelle pouponnière avec un équipement moderne de bonne qualité comportant tous les moyens pour permettre un cadre de vie agréable à ces jeunes victimes de la société.


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