La prolongation du délai des recours a apparemment permis de mettre de l'ordre dans la confection des listes de candidatures. A quarante huit heures de la clôture du délai des recours, les partis politiques ont presque finalisé les procédures. Changement des noms, rectification des jugements, rajout des documents administratifs, sont autant d'actions menées par les différents partis pour la régularisation des dossiers de candidatures rejetés. La prolongation du délai des recours a apparemment permis de mettre de l'ordre dans la confection des listes de candidatures. Le MSP, qui a subi une avalanche de rejets, a su relever le défi. «Nous avons effectué toutes les démarches et opéré les changements dans les listes de candidatures», a déclaré le chargé de communication du parti, M.Djenda, joint hier par téléphone, ce responsable a affirmé que la justice a retenu la moitié des recours déposés. Pour le reste des candidatures, le parti a procédé au changement des noms dans les listes de candidatures. Le parti de Bouguerra Soltani a connu, rappelons-le, un rejet de 300 dossiers. Une bonne partie des dossiers n'a pas été acceptée par la justice. Ce qui explique justement le mécontentement du parti précité. Ce dernier ne cesse d'accuser l'administration de torpiller ses listes. «L'administration ne doit pas intervenir dans les affaires juridiques», a clamé notre interlocuteur. «Nous sommes contre le dépouillement de la scène politique avant les élections», a-t-il encore affirmé. Selon lui, le parti ne va pas se taire sur cette histoire. Il promet de défendre sa cause et ses cadres même après les élections. Ces derniers ont été interdits de participer «au motif des dispositions de l'article 26 de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale». Les partis de l'opposition, à savoir le FFS et le RCD, sont également dans le même bain. Pour le RCD, tout est fin prêt. Dans un communiqué parvenu à la rédaction, il est précisé que le parti a finalisé l'analyse des préparatifs de cette échéance après avoir épuisé tous les recours. Faisant le point sur cette étape, le parti affirme qu'elle se caractérise par «des transgressions méthodiques de l'administration qui viennent confirmer toutes les appréhensions nourries par la régression qui s'abat sur notre pays». Le parti accuse l'administration centrale de vouloir le priver de toute représentation institutionnelle en dehors de la Kabylie. «L'administration n'a pas hésité à délivrer des faux ou des documents fallacieux éliminant des citoyens respectables et respectés pour comportement contraire aux intérêts de l'Etat, incapacités à gérer ou même...refus de la société civile», indique le parti dans son communiqué. Pour lui, aucun de ces arguments ne repose sur un motif de droit. Pour le parti du FLN, la cour d'Alger a rejeté mercredi dernier plus d'une cinquantaine de recours. Hier encore, des candidats du FNA ont pris d'assaut la cour d'Alger pour déposer des recours. Le Parti des travailleurs a, quant à lui, rectifié toutes ses listes. Ce dernier ne sera pas présent dans deux wilayas, à savoir Illizi et Tissemsilt. Selon Ramdane Taâzibt, les candidatures pour les APW ont été rejetées à 50% au niveau des deux wilayas. Cependant, le parti sera présent dans toutes les communes existant à travers les 48 wilayas.