Implanté dans une ruelle de la cité Auzas, un quartier populaire en plein centre de Annaba du côté de Sidi Brahim, le siège de la direction de l'emploi à Annaba, si on peut l'appeler ainsi, est un baraquement à la toiture en tôle ondulée et aux murs lézardés. Une bâtisse qui date de l'époque coloniale qu'on a rafistolée et badigeonnée pour abriter cette institution avec la vingtaine d'employés qui y travaille dans de très mauvaises conditions. Une courette avec un guichet, un couloir étroit avec de part et d'autre 6 petits locaux qui tiennent beaucoup plus du réduit que du bureau et dans lesquels sont entassés quelque 20 agents submergés par les visiteurs qui viennent s'informer sur leurs dossiers. De grosses gouttes de pluie suintent des plafonds et viennent s'écraser sur des documents déposés sur les tables, des seaux sont placés en-dessous pour recueillir ces gouttes qui tombent de partout. Pour traverser le couloir, il faudrait se couvrir la tête et faire attention pour ne pas glisser, le sol étant mouillé. Tout le siège est dans un état de délabrement avancé et l'effondrement de toute la bâtisse n'est pas à écarter avec, bien sûr, toutes les conséquences que cela suppose. L'exiguïté des locaux fait que tous se sentent gênés et oppressés et on a l'impression d'étouffer. Cette situation qui a été signalée maintes fois va finalement être réglée puisqu'au moment où nous mettons sous presse, la construction d'un nouveau siège a été lancée. Espérons que sa réalisation se fera rapidement.