Un avis de préqualification pour la création d'une entreprise de réparation a été déjà lancé. La facture de la maintenance et des réparations de la flotte navale nationale revient de plus en plus chère à l'Algérie. Alors qu'en 2004, le coût de cette opération était estimée à 50 millions d'euros, en 2006 la facture a effectué un bond pour atteindre le montant de 80 millions d'euros. «La facture est trop élevée pour qu'on puisse la supporter, d'autant plus que les tarifs des pièces de rechange sur les marchés internationaux ne cessent de s'élever» a estimé le président du directoire de la Sogeport, M.Khelil. Pour venir à bout de ce casse-tête, le groupement d'intérêt commun des entreprises portuaires, au nombre de 10, a décidé de créer une société de maintenance et de réparation de la flotte navale. Néanmoins, pour réussir ce projet, ledit groupement compte agir selon des étapes bien précises. C'est ainsi qu'un avis de préqualification pour la sélection des professionnels exerçant dans les domaines de la construction ou de la réparation navale a été lancé durant la période du 10 au 16 octobre de l'année en cours. Intervenant hier lors d'une conférence de presse animée à Alger, le directeur de Sogeport a affirmé que «12 entreprises, dont 8 étrangères, se sont présentées et ont retiré les cahiers des charges». Le délai pour le dépôt des offres est fixé au 25 novembre prochain. Quant à l'ouverture des plis, elle se fera deux jours plus tard, soit le 27 novembre, au siège de l'Entreprise portuaire d'Alger. «Les soumissionnaires restent engagés par leurs offres pour une durée de 45 jours à compter de la date d'ouverture des plis», a précisé M.Khelil. En termes de mesures d'accompagnement, le conférencier a indiqué que «chaque candidat soumissionnera, en fonction du lot concerné, en relation avec l'activité exercée en souscrivant explicitement (...) au titre de la mesure d'accompagnement, par le dépôt d'une lettre d'intention de partenariat». S'agissant de la période des livraisons et des prestations, celle-ci est fixée pour le 1er janvier 2008. Elle s'étale au 31 décembre 2010. Les soumissionnaires préqualifiés seront consultés pour la livraison de remorques neuves soit pour la prise en charge des travaux d'arrêt techniques selon le programme figurant dans le dossier de préqualification. C'est donc sur la base de cet avis, que le partenaire chargé de la création de la société de maintenance et de réparation de la flotte navale, sera désigné. Le siège de la société sera construit à Oran, à côté de l'université des sciences et technologies. A en croire le conférencier, la réalisation de ce projet permettra à l'Algérie aussi bien de créer de nouveaux postes d'emploi que d'économiser de l'argent qui permettra de renouveler, et de renforcer la flotte navale nationale. Suivant les estimations du directeur du port de Skikda, la flotte marchande nationale compte 70 navires. A cela, on ajoute les 1000 chalutiers et sardiniers et les 48 remorqueurs (dans le nombre s'élèvera à 63 dans les quatre années à venir). La réparation et la maintenance de ces moyens d'interventions, dont la présence dans l'enceinte portuaire est plus que nécessaire, se fait actuellement à hauteur de 80% à l'étranger. Les 20% restants sont réalisés par l'Entreprise de réparation navale (Erenav). Ce qui rend les choses plus délicates encore, c'est l'absence des pièces de rechange sur les marchés locaux, et leur cherté dans les marchés internationaux. Toutefois, avec le projet de réalisation, à Oran, d'une société qui se chargerait de cette mission, ce genre de problème connaîtra une solution. Mieux encore, l'Algérie pourra devenir un partenaire incontournable dans le Bassin méditerranéen. D'autant plus que 7000 navires étrangers font annuellement escale dans les ports algériens.