C'est la seconde fois, en l'espace d'une semaine, que cela se produit. Tel est le bilan, de source hospitalière, de l'explosion de bombes dans un marché hebdomadaire de fortune de cycles et motocycles, situé à proximité du nouveau stade olympique, sur l'oued Beni Azza, séparant la commune de Blida d'Ouled Yaïch. Il était 10h, lorsque deux bombes de forte intensité ont explosé presqu'en même temps dans deux endroits différents, à une cinquantaine de mètres, l'une de l'autre, alors que le marché grouillait de monde. Des témoins sur place ont affirmé avoir entendu le bruit de deux autres bombes de faible intensité. L'explosion était programmée pour faire un véritable carnage, mais la nature du terrain abrupt, traversé par l'oued a, peut-être, permis d'éviter le pire. L'explosion a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde, a secoué les quartiers environnants. C'est la première bombe, dissimulée dans un amas de boue et placée au milieu du rassemblement hebdomadaire, qui a causé le plus de victimes, en déchiquetant le premier mort. Parmi les blessés graves, un a reçu un éclat à la gorge et un second a eu les jambes touchées. Les blessés graves, au nombre de quatre, vu la gravité de leur état, ont été évacués vers la capitale. Nous avons appris que l'un des blessés a succombé à ses blessures. Malgré la panique, qui s'est étendue au grand marché public, situé à 500 mètres, également plein à craquer et où les gens s'étaient mis à courir dans tous les sens, des secours ont été organisés sur place par les citoyens. Les services de sécurité et la Protection civile ont immédiatement rejoint le lieu de l'attentat, suivis, peu après, du wali et du chef de secteur venus inspecter le lieu du drame et donner les instructions pour mener à bien les opérations de sauvetage. Une décision a été prise pour la fermeture provisoire du marché. Des citoyens se sont demandés pourquoi les autorités communales de Blida et de Ouled Yaïch n'avaient pas pris les devants pour renforcer la sécurité dans ce lieu de grande affluence hebdomadaire ou carrément procéder à sa fermeture, car il ne répond à aucun critère sachant qu'il est situé dans un terrain vague, dépourvu de tout contrôle et de sécurité. «Lorsqu'il s'agit d'élections, tout le monde accourt pour occuper les premières loges. Mais lorsqu'il s'agit de responsabilités, ils se font moins nombreux», disent des citoyens, encore sous le choc. C'est la seconde fois, en l'espace d'une semaine, que cela se produit à Blida. C'est dire que les poseurs de bombes courent toujours dans la nature et peuvent à tout moment sévir. Aussi, comme le déclarent les citoyens, la vigilance de tous est impérative.