Décidés à surdimensionner leur mouvement de contestation, les militants du FLN ont choisi la date du 8 novembre pour observer un sit-in devant le siège du parti à Alger. Comme cela a été annoncé hier, les contestataires du plus vieux parti se sont rassemblés en présence d'une vingtaine de représentants issus d'autres wilayas de l'Est, venus dans le but d'installer une coordination régionale, visant par ce procédé l'unification des «voies» pour mener leur action. La colère était à son comble. Une colère née à la suite de la confection des listes de candidatures pour les prochaines élections locales prévues le 29 novembre. L'ampleur que prend le mouvement a engendré «des fissures» au sein de la formation politique de Belkhadem. On croit savoir, de sources bien informées, qu'une pétition de 147 signatures de militants qui partagent le même avis, a été confectionnée. Les mêmes sources ont confié que d'aucuns ne souhaitent le départ de Belkhadem de son poste de secrétaire général du FLN. Cependant, la direction nationale est rappelée à l'ordre et doit reconnaître les torts qui ne sont pas sans conséquences. Pour les mêmes sources, ce serait plus judicieux d'ouvrir un dialogue dont les visions seraient basées sur des convictions profondes afin d'éviter de porter préjudice au FLN. Contrairement à la plupart des contestataires à la recherche d'une dimension nationale à leur mouvement, ces mêmes sources ne souhaitent aucunement suivre cette conception: une autre épreuve de force et une politique de deux poids, deux mesures.