Des récompenses qui s'avèrent être plus des encouragements que des couronnements pour des talents insoupçonnés. C'est en présence du ministre de la Communication, M.Boukerzaza, du wali de Béchar, de Hafid Derradji, directeur adjoint à l'Entv et des autorités locales que s'est déroulée la soirée de clôture du Festival du court métrage, samedi soir au pied de la dune de Taghit. Cet événement, premier du genre en Algérie, méritait d'être fêté comme il se doit. Musique, poésie avec Adjaïmi, son et lumière, cette soirée enregistrée par la Télévision nationale a eu aussi à offrir aux invités et à la population locale un plateau artistique varié, animé par chaba Yamina et Houari Benchenet. C'est Rania Sirouti qui a reçu le Prix du meilleur rôle féminin dans Houria de Mohamed Yargui, et un chèque d'une valeur de 25.000DA. Le Prix de la meilleure interprétation masculine est revenu à Allal Ishak - qui est aussi le réalisateur de Je voudrais Chahira, et un chèque de la même valeur. Le prix du meilleur scénario a été attribué au film Les Etrangers de Rabia Fateh qui a reçu aussi un chèque du même montant. Le jury présidé par Rachid Soufi a décerné le Prix de la meilleure réalisation au film Khti de Yanis Koussim, tandis que le film Ywen N niden de Smaïl Messaoudi a été récompensé par le Prix du meilleur film et un chèque d'une valeur de 50.000DA. Un court métrage qui traite de l'oisiveté des jeunes confrontés au chômage. Un film réalisé en 2006 avec l'aide de Raoui Abdelghani, un autre réalisateur, qui méritait, lui aussi, de gagner avec son court métrage Le quotidien des automates. Un film d'animation qui a pris de court la plupart des films présentés. Notons que deux prix spéciaux ont été décernés à Babel de Khaled Benaïssa et Mort avant la mort de Touati Ahcène. Beaucoup de déception affichée par les amateurs de cinéma et certains critiques dont les pronostics allaient vers d'autres films plus élaborés tant sur le plan de l'image que du contenu. Des récompenses finalement qui s'avèrent être plutôt des encouragements pour certains débutants que couronnement pour d'autres véritables mannes artistiques, et créateurs insoupçonnés. Quoi qu'il en soit, cette manifestation, organisée par la fondation Fennec d'or aura permis l'éclosion de talents et pour d'autres, vivre leur première projection publique. Si cette année, il a été plus au moins facile de récolter 32 courts métrages réalisés entre 2005 et 2007, l'année prochaine il sera ardu d'en faire autant. Aussi, il y a lieu de penser sérieusement à investir dans ces talents de demain, qui pour une partie d'entre eux constituent assurément le cinéma de la relève. Et dès maintenant...