«Nous avons déposé un avant-projet de révision de la Constitution et un autre pour la révision des Codes communal et de wilaya» a annoncé, hier, Abdelkrim Abada, membre de la commission exécutive du FLN, lors d'un meeting animé à la cinémathèque de Béjaïa. C'est le deuxième rendez-vous avec les électeurs après celui de la matinée à Darguina, fief du FLN. Devant une foule nombreuse, le n°2 du FLN a indiqué qu'«il est temps de renforcer les prérogatives de l'élu local, lui donner davantage de moyens pour assumer sa mission dans de bonnes conditions.» C'est pourquoi, estime-t-il, «ces mises à niveau des actuels Codes, dépassés, sont nécessaires.» Partant, l'invité du FLN est revenu en détail sur les 17 années d'ouverture démocratique pour conclure que «les changements attendus ne sont pas arrivés». Faisant un constat des plus amers, le chargé de l'organique au FLN a estimé que «la Kabylie ne peut être l'otage de personne». «Aujourd'hui, tout est consacré au tout sécuritaire à tel point que nos enfants préfèrent mourir en mer», a-t-il ajouté, pour illustrer l'état de délabrement de la situation. Sur ce, le représentant du FLN soutiendra que «notre ennemi est le sous-développement» que sa formation compte combattre avec les autres partis, considérés comme «partenaires». Faisant prévaloir les atouts de son parti, M.Abada parlera «d'expérience, de la présence majoritaire du parti au sein de toutes les institutions» avant de soutenir «la nécessité de faire confiance aux candidats présentés.» «Votez, mais luttez aussi contre la fraude», lancera-t-il. Sur sa lancée, il estimera que «le FLN a été victime de la fraude par deux fois, en 1990 et 2007», répondant ainsi indirectement à ceux qui crient déjà à la fraude, soit ceux, sans les citer, «qui ont toujours fait de la politique au sein des institutions au détriment du développement.» Auparavant, M.Driss, directeur de campagne FLN, fera part de l'ambition de son parti de remporter la majorité des sièges aux assemblées locales. Logique à ses yeux, car, depuis «le recul du FLN en Kabylie, il n'y a plus eu de développement.» «17 ans, Barakat!», conclut-il en reprenant un slogan placardé à Sidi Aïch. Ensuite, le tête de liste APW, Darradji, et le tête de liste APC, Tahar Hanèche, ont présenté, chacun leur programme électoral, avant que la coordinatrice de la mouhafada de Béjaïa, Mme Fourrar, ne s'insurge contre le fait que «la consommation des budgets ne dépasse pas les 40%». «Les 60 milliards de dinars alloués à Béjaïa n'ont pas été dépensés par l'ancienne APW», regrette-t-elle. A noter que le FLN à Béjaïa a réitéré son appel au président de la République, dont il soutient la candidature pour un troisième mandat présidentiel, pour une visite d'inspection et de travail à Béjaïa.