Sentant le besoin de confirmer son existence, le tristement célèbre Abdelmalek Droukdel alias Abou Messaâb Abdelouadoud, n°1 du Gspc, ou ce qu'on appelle aujourd'hui Al Qaîda au Maghreb islamique, vient de sortir de sa réserve. Sur son site Internet, demeuré «muet» depuis plusieurs semaines après la reddition de Abou Abderrahmane, de son vrai nom L.K., chargé de la communication et de la transmission par images de ses activités subversives à Al Jazeera, le sinistre hors-la-loi a implicitement avoué sa «débâcle» à la suite de multiples coups de boutoir que lui font subir les forces de l'Armée nationale populaire. Il va sans dire que le Gspc cherche un soutien. Tant bien que mal, faisant face à un véritable dilemme, Droukdel tente de retourner la situation en sa faveur, réclamant la légitimité de sa soi-disant lutte. Le chef terroriste cherche, à ne pas en douter, à restructurer son organisation criminelle sous le «label» d'Al Qaîda au Maghreb islamique. Droukdel reconnaît également le mouvement de repentance qui ronge son organisation. En effet, l'appel à la reddition, lancé dans le cadre de la politique de la réconciliation nationale, a eu un effet «désastreux» sur le Gspc. Le personnage, ayant perdu le contrôle du terrain, menace de représailles. Depuis les attentats du 11 avril, jamais le Gspc n'a été aussi mal en point. Il comptabilise la perte de ses principaux chefs. Cependant, ses réseaux de soutien logistique ne sont pas tout à fait anéantis. Car, même altéré, le Gspc reste une menace pour la sécurité nationale, surtout quand on sait que des réseaux de la contrebande, qui s'adonnent à tout genre de trafics, notamment le trafic de drogue et le trafic d'armes, ont tissé des liens avec le Gspc. Cette organisation criminelle enrôle des enfants et adopte la stratégie de l'endoctrinement. Pour des coups médiatiques spectaculaires, le Gspc n'hésite pas à fabriquer des bombes humaines, usant de la naïveté des plus jeunes. Des sources généralement bien informées avancent le chiffre de près de 80 suicidaires qui auraient rejoint les maquis de Boumerdès et Tizi Ouzou. Cette information est pour le moment officieuse, ont tenu à souligner nos sources, mais vraisemblablement, très probable. Elle est essentiellement basée sur les aveux de certains repentis. Néanmoins, rien n'est laissé au hasard par les services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste. Les investigations menées de jour comme de nuit contribuent, de façon systématique, à avorter des attentats et à déjouer des complots. La lutte antiterroriste se poursuit au moment même où des accords entre l'Algérie et le Mali ont été entrepris pour sécuriser les frontières des deux pays, généralement utilisées par des cercles mafieux du trafic d'armes, pour subvenir aux besoins du Gspc.