A quelques jours de la visite du président français, l'Algérie n'a pas pris de position officielle. Alger maintient le suspense à propos du projet d'Union méditerranéenne. Le président français, Nicolas Sarkozy,n'a apparemment pas pu convaincre du bien-fondé de son projet. «Alger n'est ni pour, ni contre le projet du président français. L'Algérie n'a pas pris de position officielle et définitive», a déclaré, hier le ministre de la Communication Abderachid Boukerzaza, lors d'un point de presse. Le porte-parole du gouvernement poursuit: «Nous ignorons encore le contenu du projet de l'Union méditerranéenne. On doit le débattre d'abord pour se prononcer sur la position d'Alger ensuite», a t-il dit. Cette déclaration intervient à la veille de la visite du président français en Algérie, prévue pour le 3 décembre prochain. De son côté, le ministre algérien des Affaires étrangères s'est exprimé sur ce sujet lors de sa visite en France. Mourad Medelci a affirmé, lors du point de presse animé avec son homologue français Bernard Kouchner, qu'«il y a encore beaucoup à convaincre au niveau européen et au niveau de la rive sud de la Méditerranée». Le ministre algérien réaffirme que ce projet «ne contredit pas fondamentalement le processus de Barcelone, mais vient le compléter». Ce qui sous-entend que l'Algérie tient toujours au processus de Barcelone. Lors de sa visite en Algérie, le président de l'Union européenne, Hans-Gert Poeottering, a relancé le débat: «Il faut intensifier les efforts pour relancer le processus de Barcelone», a-t-il déclaré. Par ailleurs, ayant pris part à cette conférence aux côtés de M.Boukerzaza, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs a affirmé que «l'appel lancé par la mosquée aux fidèles pour se rendre aux urnes» est un devoir pour les imams. «Nous n'appelons pas à voter pour tel ou tel candidat, mais nous sensibilisons les fidèles contre l'abstention», a-t-il dit. S'exprimant sur le cas des imams-candidats aux prochaines élections, M.Ghlamallah ne trouve aucun inconvénient à ce que des imams se portent candidats. En outre, la réception de remise des prix aux lauréats du concours d'architecture de la Grande Mosquée d'Alger prévue pour aujourd'hui a été reportée. Le rapport sur l'évaluation des cinq dossiers a été finalisé. Ledit rapport est entre les mains du président de la République. Comme rapporté par L'Expression, M.Abdelaziz Bouteflika a choisi le bureau d'études germano-tunisien Krebs, Kiefef, pour la conception du projet de la Grande Mosquée d'Alger.