Le Gspc fait face à une rude épreuve même après les deux communiqués signés par Droukdel, appelant au recrutement. Contre 115 Algériens assassinés dans des attentats terroristes, les forces de sécurité chargées de la lutte antiterroriste ont enregistré plus de 30 redditions, le démantèlement de 64 réseaux de soutien au terrorisme, dont la majorité à Boumerdès, Tébessa, El Oued et M'sila et la neutralisation définitive de plus de 100 terroristes. Les plus importantes opérations d'investigations sont assurément celles qui ont permis la mise hors d'état de nuire des plus redoutables «architectes» des attentats kamikazes de Bab Ezzouar, du Palais du gouvernement, de Lakhdaria, Batna et Dellys. A la veille même des attentats kamikazes du 11 avril, les services de sécurité avaient abattu l'émir de katiba Tarek Ibn Ziad à Amizour, dans la wilaya de Béjaïa, lors d'une offensive militaire. De même, les éléments de l'Armée nationale populaire ont démantelé, lors de deux opérations à Béjaïa et Aïn Defla, trois katibat. Il s'agit de katiba El Houda, katiba Jounoud Allah et katiba Tarek Ibn Ziad. Le 26 avril, sur la base de renseignements, les mêmes services, mettront fin aux activités de Samir Saâyoud alias Abou Abdallah Mossaâb. Cet émir a été arrêté et attend son procès. Abi El Abbès, chef de la cellule chargée des kidnappings sera, à son tour, abattu à Aït Yahia Moussa à l'ouest de la wilaya de Tizi Ouzou, le 16 mai 2007. Par ailleurs, les services de sécurité ont réussi à mettre hors service H. Rabah alias Zakaria, gendre de Saâdaoui. Le 30 juillet 2007 Haroun El Achache de son vrai nom Nour Mohamed, chargé de l'armement du Gspc, et coordinateur des groupes terroristes du Centre et du Sud sera abattu. Cet émir était à la tête de katiba el moulathamoun. Le jour suivant, l'émir de la zone 9, Abdelkader Ben Messaoud alias Massaâb Abou Daoud, se rend aux services de sécurité. Tout en dénonçant la dérive de Abdelmalek Droukdel quant à la stratégie kamikaze, cet émir fait des aveux très importants aux services de sécurité. Pas moins de 10 jours après, soit le 11 août, ledit El Khaït, émir de la sériat de Boumerdès, décide de déposer à son tour les armes après 14 ans de maquis. Le 22 septembre, c'est la reddition de Hassen Hattab qui sera officialisée. Tout comme Abdelkader Ben Messaoud, Hassen Hattab dénonce et condamne la logique criminelle de Droukdel, n°1 du Gspc. Le 10 octobre, les services de sécurité mettant à exécution un plan d'investigation, ont réussi à neutraliser Ouazana Mohamed alias Abou El Walid dans un guet-apens, alors que celui-ci tentait de perpétrer une attaque suicide. Le même mois, Zoheïr Harek alias Sofiane Fassila, sera à son tour abattu. Il était émir de la zone II ou zone centre. Par ailleurs, Abd El Hamid Amir alias Abou Tourab, émir de katiba Ennouar et Oussama Abou Ishak conseillé militaire, seront abattus lors de la même offensive, à 20km de la daïra de Boghni. Viendra ensuite, la neutralisation définitive de Abd El Hamid Saâdaoui alias Abou El Haïthem, trésorier du Gspc et responsable des relations externes. Abou El Haïthem a été abattu le 16 novembre. Trois jours après, soit le 19 novembre, les services de sécurité mettront fin aux activités de Fateh Bouderbala alias Fateh Abou El Bassir émir de la sériat d'Alger. Ajoutant à cela la neutralisation de Ali Eddis, de Salah Gasmi alias Abou Mohamed Salah et la reddition d'Abou Abd Errahman qui était le trait d'union entre le Gspc et la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera Internet. Les services de sécurité mettant à exécution une stratégie basée sur le renseignement ont exploité à fond les aveux des repentis devenus des informateurs, avec l'espoir de bénéficier du dispositif portant sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Et c'est ce que craint le n°1 du Gspc. Des repentis, devenus des informateurs, font partie d'une phalange qui s'oppose à la stratégie basée sur les opérations kamikazes, les assassinats des civils compris. Faisant face à de graves crises de leadership, surtout au Sud resté sans émir après le retrait mystérieux de Benmokhtar, le Gspc fait face à une rude épreuve même après les deux communiqués signés par Droukdel, appelant au recrutement. Le Gspc n'aurait même plus les moyens pour restructurer son organisation.