L'Algérie célèbre aujourd'hui la Journée internationale des handicapés sous le thème de l'autisme. Cette maladie est définie comme étant celle de l'enfant qui naît avec une incapacité à se lier aux autres personnes. Les symptômes apparaissent vers l'âge de 3 mois. Quand un bébé naturel commence à sourire...l'enfant autiste ne sourit pas, et ne supporte pas le regard des autres. Le plus souvent, les autistes ont un quotient intellectuel élevé. Néanmoins, ils sont dépendants des autres. En Algérie, leur prise en charge fait défaut. Selon les chiffres du centre de pédopsychiatrie au niveau de l'hôpital Drid Hocine, l'Algérie compte 50.000 autistes. Contacté par nos soins, le Dr Mustapha Khiati déplore que les autistes ne disposent pas de centres spécialisés. Certes, il existe une polyclinique à Oued Roumane (Alger), mais elle est dépourvue de moyens. Pis encore, il y a un manque terrible de pédopsychiatres. «On compte juste une dizaine sur tout le territoire national», souligne notre interlocuteur. En dépit de ce déficit, des spécialistes ont constaté que le diagnostic des troubles autistiques se faisait tardivement entre l'âge de cinq à sept ans. Ce constat est fait souvent après un échec scolaire alors que le dépistage précoce doit se faire en principe avant l'âge de deux ans. Car les troubles d'autisme sont méconnus, aussi bien par la famille que par le personnel médico-psychologique. Ils sont souvent assimilés aux déficiences intellectuelles avec leur évolution péjorative vers un handicap mental fixe. Les troubles d'autisme constituent un tiers des consultations ambulatoires et le principal motif d'hospitalisation.