Les émissaires de l'ONU et de l'Union africaine (UA) pour le Darfour, Jan Eliasson et Salim Ahmed Salim, Examinaient, hier en Egypte, avec les représentants des pays voisins du Soudan, les moyens d'amener les rebelles à négocier avec le gouvernement de Khartoum. La réunion a lieu au niveau ministériel avec la participation de l'Egypte, du Tchad, de l'Erythrée et de la Libye, a indiqué le ministère égyptien des Affaires étrangères. Elle se tenait dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge, qui accueille aujourd'hui la réunion ministérielle préparatoire du sommet Union européenne-Afrique, prévu les 8 et 9 décembre à Lisbonne. L'objectif de la réunion est de «développer une approche commune» des moyens de mener à terme le processus politique au Darfour, a indiqué le porte-parole de la médiation ONU-UA, Noureddine Mezni. Ces pourparlers sont destinés à mettre fin à un conflit qui a fait, en plus de quatre ans, quelque 200.000 morts et plus de 2 millions de déplacés, selon des organisations internationales, ce que conteste Khartoum qui parle de 9000 morts. Khartoum ne sera pas représentée à la réunion qui «concerne les pays voisins du Soudan», a déclaré l'ambassadeur du Soudan au Caire, Abdel Moneïm Mabrouk. «Nous accueillons favorablement tous les efforts des pays voisins, de l'ONU et de l'UA pour résoudre pacifiquement la crise du Darfour», a-t-il affirmé. «Le Soudan aspire à un règlement politique de cette crise et soutient tous les efforts visant à faire avancer le processus de paix», a ajouté M.Mabrouk. Une réunion similaire s'était tenue en novembre à Asmara, en Erythrée, pour le suivi des résultats de la réunion de Syrte en Libye, fin octobre. Les principaux mouvements rebelles du Darfour avaient boycotté la rencontre de Syrte qui avait tourné court. L'ONU et l'UA avaient cependant décidé de poursuivre leurs efforts pour essayer de les convaincre de rejoindre les négociations. L'UA table sur une reprise des pourparlers en 2008. Une force de l'UA, mal équipée et sous-financée, de 7000 hommes, déployée depuis 2004, doit être prochainement remplacée par une force ONU/UA de 26.000 hommes.