Le spectre de la grippe aviaire refait surface. Plusieurs pays sont sous une menace latente. L'Algérie, même si le risque de contamination en virus H5N1 est minime, voire inexistant, la population reste menacée sous d'autres formes. Le monde du travail, quoique lucratif en termes pécuniaires, demeure cependant menaçant par les conditions mêmes dans lesquelles s'effectue le travail. A titre d'exemple, le nombre des Chinois venant travailler en Algérie est en nette croissance alors que le virus, type aviaire continue de faire des victimes en Chine. Aussi, le risque de contamination inter-humains demeure énorme pour la population algérienne. Dans cette optique, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé la contamination vendredi dernier, de deux membres d'une même famille chinoise. Les services de la santé ont mis en place un plan de prévention et de contrôle au niveau des ports et des aéroports. La grippe aviaire suscite autant d'attention que de vigilance selon les responsables de la santé. Rappelons que l'Algérie a installé un comité national de prévention intégrant douze départements ministériels, placé sous la présidence du ministre de la Santé. Ce comité est chargé de renforcer la campagne lancée depuis 2003 pour la lutte contre le virus H5N1 en Algérie. Comme il a été question d'intégrer toutes les autorités nationales concernées, civiles ou militaires, pour renforcer le mécanisme de veille, de prévention et de surveillance et préparer pleinement les plans et les moyens d´intervention rapide en cas d´apparition de signes d´infection aviaire. Aussi, personne n'est à l'abri d'une épidémie humaine liée à une mutation du virus H5N1. L'Algérie peut connaître cette situation malgré qu'elle n'a jamais enregistré de cas de H5N1 depuis que s'est déclarée cette pathologie un peu partout dans le monde, mais le risque, toutefois, demeure. Cet éventuel danger suscite beaucoup d'attention et de méfiance vis-à-vis de la propagation de ce virus selon les services de la santé. Or, la progression constatée ces derniers jours du virus, notamment en Indonésie, suscite les mises en garde de la part de l'OMS. La Chine, à elle seule, a enregistré 17 victimes sur les 26 contaminées inter-humaines depuis le début de l'épidémie. Depuis la révélation de la maladie en 2003, 336 personnes ont contracté le virus, et 207 y ont succombé dans le monde. La plupart des cas humains ont été relevés en Asie. Rappelons que cette épidémie a réuni plusieurs pays la semaine dernière dans la capitale indienne, New Delhi, pour la conférence ministérielle sur la grippe aviaire. Près de 605 millions de dollars ont été consacrés par plusieurs pays, notamment la Commission européenne. Les Etats-Unis restent les leaders avec un don de 195 millions de dollars pour la recherche et la lutte contre la grippe aviaire dans le monde.