Le montant réservé est estimé à 20 millions d'euros. Le programme Meda, d'appui au développement des PME/PMI algériennes vient de subir des changements pour une meilleure mise en œuvre. Ces mutations ont pour objectif de rectifier et de recentrer les activités de ce programme en direction de l'entreprise et de son environnement. L'appui se traduit par un diagnostic efficace, une mise à niveau appropriée, une gestion idoine et une amélioration de l'environnement immédiat des PME/PMI. Celles-ci, ont rencontré d'énormes contraintes dans leur recherche des crédits bancaires, nécessaires pour leur mise à niveau. C'est ainsi que le ministère de la PME/PMI a décidé, en collaboration avec la délégation de la commission européenne en Algérie, de signer, hier, un avenant, le premier du genre, à la convention de financement en cours de signature à Bruxelles. Cet avenant porte entre autres, sur la création d'un fonds de couverture de garantie financière qui facilitera l'accès aux prêts au sein des banques. La décision se veut également une contribution à l'émergence de nouveaux instruments financiers alternatifs au crédit bancaire, tels que le leasing… Le soutien en direction des espaces intermédiaires, des associations patronales et professionnelles, des chambres de commerce, des bourses de sous-traitance… est en outre pris en considération. Le fonds sera alimenté à raison de 20 millions d'euros, un montant qui sera puisé du financement initial à savoir 56 millions d'euros. La contribution de la partie algérienne est humaine, matérielle et financière (5 millions d'euros). Les opérateurs concernés par la mise à niveau s'élève à 5 millions d'euros. Le programme lancé en 2001, a ciblé essentiellement les entreprises relevant du secteur industriel. Il n'a démarré, avoue l'ambassadeur et président de la délégation de la commission européenne en Algérie, M. Guerrato qu'une année après pour cause de renouvellement de personnel et d'équipe dirigeante. “Nous n'arrivions pas à trouver la personne qu'il faut pour diriger et mettre en œuvre le programme. Mais il faut dire que nous sommes trop exigeants aussi”, explique-t-il. L'autre argument avancé par le directeur de l'euro développement PME (EDPME), une structure chargée de l'application du programme, M. De Velp, a trait à une meilleure compréhension et appréhension des attentes des chefs d'entreprise. Ce retard leur a, selon lui, permis d'identifier les carences et les spécificités de chaque région et de constituer enfin une base de données. Les premières opérations de diagnostic font ressortir des lacunes dans des activités telles que l'organisation de la production, le marketing et la commercialisation des produits, le management stratégique et la conception de l'avenir de l'entreprise par le dirigeant. Les blocages liés à la bureaucratie, aux banques et bâtiments industriels et le secteur informel ne font qu'envenimer la situation. Toutefois, des résultats des différentes activités enregistrés indiquent qu'à septembre 2003, 225 actions ont été réalisées, dont 146 concernent des appuis directs aux entreprises, des actions de diagnostic et de mise à niveau. Pour le volet 1, lié à l'appui aux entreprises, 181 actions de diagnostic et de mise à niveau ont été finalisées au profit des PME. 21 opérations dans le cadre du volet 2 (appui aux instruments financiers) ont été également réalisées dont 9 actions de formation, 7 autres de mise à niveau. Concernant le soutien à l'environnement des entreprises, 23 opérations ont été effectuées.