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Que cherche Al Qaîda en Algérie?
Après le double attentat qui a ciblé Alger LES SPECIALISTES DES DEUX RIVES DE LA MEDITERRANEE S'INTERROGENT
Publié dans L'Expression le 13 - 12 - 2007

Devenue une agence de communication transnationale, Al Qaîda a fait de l'Algérie une caisse de résonance mondiale pour ses actions.
Avec cette nouvelle horreur qui vient d'endeuiller Alger, d'aucuns s'interrogent: que veut exactement Al Qaîda en Algérie, que cherche-t-elle? Et puis, l'implantation d'Al Qaîda au Maghreb est-il un problème pour l'Europe ou bien pour l'Afrique du Nord, et plus particulièrement l'Algérie? Pour des raisons d'abord tactiques et ensuite géostratégiques, la branche d'Al Qaîda a bien ciblé l'installation de son camp. Au plan tactique d'abord, l'Algérie constitue la seule région du Maghreb où est implanté un maquis formé et expérimenté pendant près de quinze ans. Ce qui donne la possibilité d'entraînement et de formation pour le réseau de Ben Laden.
Des vidéos tournées en 2005 par des islamistes algériens montrent le foisonnement des camps d'entraînement et la multiplication des attaques armées. Dans l'un de ses communiqués, Droukdel, l'émir du Groupe salafiste pour la prédication et le combat, prétend avoir formé et envoyé en Irak plus de 1000 volontaires. Ben Laden ne peut pas espérer mieux au moment où il est traqué de par le monde par les services secrets américains, britanniques et français.
Le Gspc qui s'est orienté, depuis 2004, vers cette tâche de formation de la chair à canon pour la guérilla en Irak. La plupart des recrues devaient passer par les maquis algériens pour recevoir un entraînement préalable concernant le maniement des armes, la fabrication d'explosifs et les tactiques de la guérilla avant de partir pour l'Irak. C'est pourquoi, dès 2005, le Gspc algérien et le Gicm (marocain) offrent leurs services à Zarqaoui en Irak pour l'entraînement des troupes maghrébines.
Dans une certaine mesure, cette réorientation de l'activité terroriste expliquerait la baisse des actions en Algérie durant la période allant de 2004 à début 2006. Par ailleurs, cette période a été la plus meurtrière en Irak. Mais c'est sans compter sur le forcing des services de sécurité, notamment l'ANP. Ceci pour des raisons tactiques.
Au plan stratégique, au moins deux raisons justifient l'implantation d'Al Qaîda branche Maghreb, en Algérie. La raison principale pour laquelle Zarqawi avait confié au Gspc la formation des nouvelles recrues, tient au contexte international. En effet, la base arrière que constituait la Syrie a été mise à mal depuis l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais, Rafik Hariri. Il était donc urgent de trouver une région d'accueil pour une base-arrière d'entraînement au cas où le régime syrien ferait l'objet d'une frappe militaire américaine. Une autre raison tient à la proximité de l'Europe où existent des réseaux dormants d'Al Qaîda. Cela étant, il s'agit de savoir aujourd'hui si les attentats d'Alger ont été commandités à partir d'Alger ou suggérés par Zarqaoui en Irak. Dans les deux cas, l'objectif est le même: donner le plus d'écho possible à l'activité macabre.
Devenue une agence de communication transnationale, Al Qaîda a fait de l'Algérie une caisse de résonance mondiale pour ses actions. Pourtant, rien ne prédestinait l'Algérie à un tel sort. Après plus de quinze années de guerre sans merci, la lutte antiterroriste semble limitée au combat des symptômes d'une maladie mortelle et non la maladie elle-même. Si la justice, la police, les services de sécurité et de renseignements traquent les cellules terroristes avec efficacité, il reste que peu d'intérêts est accordé à l'islamisme lui-même qui gagne du terrain chaque jour que Dieu fait. Des hommes politiques et des observateurs de la scène sécuritaire s'interrogent pourquoi les contingents des personnes élargies dans le cadre de la Rahma et de la Réconciliation nationale ne sont-ils pas impliqués directement dans la lutte antiterroriste. Il y a ensuite l'aspect social non négligeable. La frustration est proportionnelle au prix du baril de pétrole. Aussi, n'est-il pas plus judicieux de faire accompagner cette lutte contre le terrorisme par des mesures sociales perceptibles, donc concrètes.
Aujourd'hui, le citoyen algérien vit les mêmes problèmes que ceux qui ont présidé à la naissance de la violence terroriste de la fin des années 80. On a beau soutenir qu'il n'y a pas de relation entre la misère et le terrorisme, on peut toujours penser que la frustration fragilise la société et la rend vulnérable aux extrémismes. Chaque jour, chaque mois, des centaines de terroristes sont arrêtés ou éliminés, des dizaines de réseaux sont démantelés. Mais le politique ne suit pas.
Par conséquent, ces progrès enregistrés par les services de sécurité sur le terrain sont vidés de leur contenu par l'absence de politiques d'accompagnement. C'est la seule parade à préconiser face à des actions kamikazes.


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