Le mouton dont le poids varie entre 15 à 20kg est vendu à plus de 20.000DA. Des troupeaux affluent quotidiennement et stationnent aux portes d'Oran. L'accent est mis: vendre ou acheter le mouton de l'Aïd. Une autre escale qui attend donc le citoyen, qui aura recours, et sans appel, à sa petite bourse. Ainsi, à quelques jours de l'Aïd, loin des ingérences et mesures exceptionnelles ou temporaires d'antan, les pouvoirs mettent l'accent uniquement sur le recensement et le contrôle sanitaire de cheptels destinés au sacrifice. Cheptel estimé à quelque 300.000 têtes. Au moins trois points de vente sont mis au profit de cette opération: au niveau de l'abattoir municipal, à l'Usto et à Aïn El Beïda. Aussi, un plan de travail et de contrôle est arrêté au niveau des services vétérinaires d'Oran. Le but est de lutter contre l'abattage clandestin. A cet effet, 28 vétérinaires sont mobilisés pour le jour J. L'Aïd est une véritable opportunité pour les maquignons et vendeurs de bétail. C'est pourquoi les marchés et les fermes connaissent des affluences records. A Oran, et à moins de trois jours de l'Aïd, la tension est à son comble. Le premier constat criant est que les prix du mouton sont inabordables. Ils ont pratiquement doublé par rapport aux années précédentes. On ne peut plus s'offrir un mouton à moins de 15.000DA. Celui dont le poids varie entre 15 à 20kg est vendu à plus de 20.000DA. Pas plus loin que l'année dernière, la même bête avec le même poids était cédée à un prix ne dépassant pas les 15.000DA. Une hausse vertigineuse est, de visu, constatée cette année, déplorent plusieurs personnes rencontrées. Que ce soit à Aïn El Beïda, à l'Usto, ou au niveau des autres points de vente, les mêmes propos et les mêmes prix reviennent comme un leitmotiv. A Oran, le prix du mouton moyen est situé dans une fourchette de 20.000 à 30.000DA tandis que le bélier dépasse largement les 50.000DA. Cette hausse est expliquée par l'augmentation, spécialement cette année du prix de l'orge, du foin. Ce qui explique, par voie de conséquence, le recours à la viande congelée. C'est ainsi que l'effervescence d'antan n'est plus d'actualité. Ce n'est plus l'engouement de jadis. Des dizaines de moutons sont groupés et exposés un peu partout et la clientèle se contente d'observer. La classe moyenne arrive difficilement à joindre les deux bouts. Le consensus est commun: les prix n'étant plus les mêmes. Les Oranais redoublent d'ingéniosité, pour trouver les moyens leur permettant de fêter l'Aïd au mieux.