Une série de propositions seront soumises par le chef de l'Etat français au président Bouteflika. Les questions de la circulation des personnes et des conditions de séjour des Algériens en France et des Français en Algérie, ont été abordées par le président Nicolas Sarkozy dans une lettre de remerciements adressée au président Bouteflika. Dans sa missive, M.Sarkozy a avancé que des propositions sont en cours d'élaboration concernant l'attribution des visas. Le document sera remis au président Bouteflika, a ajouté le chef de l'Etat français. Cette nouvelle tentative de dénouer la problématique des visas renforcera certainement les relations entre les deux pays. Dans son message au président Bouteflika, M.Nicolas Sarkozy a exprimé ses plus vifs remerciements pour l'accueil exceptionnel qu'il lui a réservé lors de sa visite d'Etat à Alger du 3 au 5 décembre 2007. Ce message dépasse l'aspect traditionnel d'une simple lettre de remerciements. Il traduit réellement le souhait fort du président français d'ouvrir une nouvelle page avec l'Algérie. «Cette visite a confirmé avec éclat la force du partenariat d'exception que nous souhaitons pour nos deux pays», a-t-il exprimé. En guise de remerciements, le locataire de l'Elysée a invité le chef de l'Etat à se rendre en France. Il a affirmé qu'il serait «honoré et heureux» de recevoir le président Bouteflika en visite d'Etat en 2008. Cette invitation apporte, en effet, une réponse claire aux différentes voix, qui tentent d'élargir le fossé entre les deux pays. En outre, par cette invitation officielle, le président français veut mettre un terme à toute polémique qui risquerait d'affecter les relations bilatérales. En dépit des déclarations du ministre des Moudjahidine qui ont failli créer un incident diplomatique, la visite du président français en Algérie n'a pas été sans résultat. Pour maintenir cet élan, l'Elysée compte dépêcher ses responsables à Alger dans le courant 2008. Parmi ces ministres, on citera le Premier ministre, François Fillon, le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, le ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement, Brice Hortefeux et le ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie. En envoyant une armada de ministres, le président Sarkozy veut rattraper le temps perdu et accélérer le partenariat entre les deux pays. Dans sa lettre, il est revenu soigneusement sur son séjour en Algérie pour mettre en exergue les résultats conclus entre les deux pays. «Au cours de cette visite, nous avons bâti pour le bien de nos deux pays et de nos concitoyens. Il y a encore beaucoup à faire, de part et d'autre, sur les questions qui continuent à nous séparer, mais je crois que nous avons bien avancé au cours de ces trois jours», a relevé le président Sarkozy. Certes, d'importants contrats ont été signés, mais il reste encore plusieurs autres pour l'avenir. «Ma visite n'a pas épuisé le potentiel de nos relations. Il nous faut remettre sur le métier des projets déjà bien avancés, que nous pouvons finaliser dans les prochaines semaines, comme l'accord de coopération militaire et le protocole sur les investissements», a-t-il dit. Le locataire de l'Elysée n'a pas omis de revenir sur son fameux projet d'Union méditerranéenne. «Nos deux pays pourraient être les moteurs de projets phares», a-t-il ajouté.