La politique du développement culturel dans ces zones constitue une avancée importante dans la reconnaissance de l'importance de la culture. La carte nationale des industries culturelles montre un fossé réel entre le Nord et le Sud. C'est pourquoi l'action consiste à renforcer les capacités locales. Grâce à de nouveaux partenariats, à la formation, et au renforcement de la solidarité nationale sous toutes ses formes, plusieurs opérations visant la redynamisation du secteur de la culture ont été lancées tout au long de l'exercice 2007 dans la wilaya de Tindouf et qui sont appelées à être consolidées dans un proche avenir par d'autres actions. Elles ont porté notamment sur la réalisation de nombreuses structures destinées à revitaliser «l'acte culturel» dans cette collectivité du Grand Sud du pays. Ainsi la capitale du Hoggar en sera dotée, à l'instar des autres régions du pays. La zaouia Bellaâmeche, une institution cultuelle classée depuis 1999, a fait, quant à elle, l'objet de réhabilitation, souligne-t-on à la direction de la culture qui fait état de démarches similaires pour le classement, patrimoine matériel, de la région d'une institution analogue, à savoir la Douiria de Ahl El Abd, située au chef-lieu de wilaya. A la faveur de cette même dynamique de réalisation de structures et de leur équipement enclenchée dans le sillage de la mise en oeuvre des programmes ordinaires de développement et ceux inscrits au titre du programme «Spécial Sud» et de consolidation de la croissance, la commune d'Oum Laâssel verra, pour sa part, la réalisation de deux établissements culturels. Il s'agit, indique-t-on, de la construction d'un centre culturel et d'une salle de lecture. Une maison de la culture est également prévue à Tindouf-ville au grand bonheur des jeunes de cette cité dont le gros de l'animation culturelle est assuré par des troupes de musique folklorique, puisque 12 des 18 associations agréées semblent privilégier ce créneau d'activités. Les actions lancées et pilotées conjointement par les directions de la culture et de la jeunesse et des sports visent à imprégner à l'activité culturelle une dimension plus soutenue et plus conforme aux aspirations de la jeunesse locale, assure-t-on à la direction de la culture. Dans cette perspective, pas moins de 12 projets, dont un portant réalisation d'un centre culturel islamique, sont inscrits au profit du secteur pour être concrétisés à l'horizon 2012, indique le directeur de la culture de la wilaya, qui signale le lancement d'autres opérations au profit des localités semi-enclavées, à l'instar de Hassi Khabbi située à plus de 300km du chef-lieu de wilaya. Les efforts consentis actuellement par les services des directions de la culture et de la jeunesse et des sports et ceux de la wilaya pour la promotion de la culture, sont axés sur l'organisation de tables rondes et de soirées poétiques animées par des personnalités du monde de la culture, programme considéré par ces initiateurs comme étant une véritable gageure à la scène culturelle locale. Les acteurs du «fait culturel» dans la wilaya, notamment les animateurs du mouvement associatif, tout en déplorant la faiblesse des budgets qui leur sont consentis, se félicitent toutefois de ce regain de vitalité déjà matérialisé sur le terrain par l'organisation de deux grands rendez-vous culturels, à savoir les maoussem «Sidi Belaâmeche» et «Sidi Ahmed Er-Rguibi». La politique du développement culturel dans ces zones constitue une avancée importante dans la reconnaissance de l'importance de la culture dans le développement de la région. Elle exprime la volonté des autorités de soutenir davantage les actifs, d'accroître le dynamisme culturel du Sud et de rendre plus cohérentes et efficientes les interventions en matière de développement culturel. La dimension de la carte nationale sur le développement culturel fait d'elle un enjeu déterminant pour l'avenir en termes de liberté d'expression, de diversité culturelle et de développement économique.