Le secteur de l'industrie demeure le mauvais élève de la classe économique et continue d'afficher des résultats peu reluisants et de traîner vers le fond une croissance encore balbutiante et dépendante à forte mesure des hydrocarbures. Alors que des secteurs comme l'agriculture, le bâtiment et les travaux publics ainsi que les services ont enregistré respectivement 5%, 9,5% et 6,8% de croissance en 2007, le secteur de l'industrie est arrivé à inscrire une très faible croissance avec seulement 0,8%. « Il s'agit du secteur qui a réalisé le moins bon résultat. Le chef du gouvernement a d'ailleurs demandé hier que des efforts supplémentaires soient déployés par ce secteur afin de rattraper le retard en faisant en sorte que la nouvelle stratégie industrielle soit mise en marche », a souligné le porte-parole du gouvernement, Abderrachid Boukerzaza, lors de son point de presse hebdomadaire. Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, se voit ainsi sommé de mieux faire et de garantir des résultats plus positifs. Alors que les assises de l'industrie nationale tenues au début de l'année 2007 avaient recommandé des mesures urgentes afin de sauver le tissu industriel national vacillant, il semble au gré des résultats affichés que beaucoup reste encore à faire pour que ce secteur puisse trouver ses marques sur l'échiquier économique national. Dans une présentation des principaux résultats du 4e trimestre et des prévisions de clôture de l'année 2007, le commissaire général à la planification a affirmé en réunion du conseil du gouvernement que la tendance macroéconomique est positive en se basant sur une hausse de 3% du niveau du produit national brut qui a atteint 9390 milliards de dinars en 2007, hissant le PIB par habitant à 3998 dollars. Avec des recettes ayant atteint 3688 milliards de dinars, la fiscalité pétrolière demeure la principale source de revenue du pays en réalisant 73,6% de ces recettes. Si elle enregistre des recettes importantes encouragées par un prix du pétrole élevé, l'Algérie demeure fortement tributaire des importations et accuse encore une hausse de 30% en 2007 du niveau des importations qui a atteint 27,8 milliards de dollars. Alors que le fonds de régulation des recettes a engrangé 3200 milliards de dinars, les dépenses budgétaires ont concerné 3093 milliards de dinars dont 54% destinés au fonctionnement et 40% à l'équipement. Le taux d'inflation pour le quatrième trimestre 2007 a atteint 3,5% contre 2,5% en 2006.