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Entre le vouloir et le pouvoir
GESTION IMMOBILIÈRE
Publié dans L'Expression le 26 - 12 - 2007

Après plus de deux heures de débat avec le ministre de l'Habitat et quand bien même pensait-on avoir une certaine connaissance du dossier avant de commencer l'entretien, on en ressort encore plus préoccupé tant le secteur est d'une complexité insoupçonnée. Quand le citoyen reçoit les clés de son logement, il est loin, très loin d'imaginer toutes les étapes qui ont été nécessaires à sa réalisation.
Des étapes ardues, les unes plus que les autres. De l'assiette foncière aux VRD (canalisations d'évacuation des eaux usées et de distribution d'eau et de gaz) en passant par l'ingénierie et l'industrie du bâtiment (ciment, briques...) en y ajoutant la main-d'oeuvre et sa qualification et on en oublie, les obstacles ne manquent pas.
Et même quand tous ses obstacles sont franchis et le logement livré à son bénéficiaire, la partie n'est pas encore gagnée pour les responsables en charge du secteur. Il leur faut organiser et encadrer ce qui doit assurer la pérennité du logement, c'est-à-dire la gestion immobilière. Plus simplement dit, l'entretien et la maintenance du logement. Ultime étape peut-être mais loin d'être la plus facile.
Pas facile, car elle implique aussi bien les mentalités que plusieurs secteurs ministériels. Donc, l'ensemble du gouvernement. Mieux, il faut que ce gouvernement soit soutenu par une volonté politique sans faille. Pourquoi tant d'intervenants et pourquoi?
Il suffit de voir l'état lamentable dans lequel se trouve le bâti dans la capitale pour comprendre que rien n'a été fait en matière de gestion immobilière depuis l'indépendance. Rien n'a été fait pour convaincre les occupants d'un même immeuble qu'il y va de leur intérêt, voire de leur vie et de celle de leurs enfants de se «mutualiser» pour que le toit ne leur tombe pas sur la tête.
Il est vrai qu'un début de travail a été entrepris avec une ou deux dispositions législatives. Un peu dans notre Code civil et un autre décret propre à la gestion des immeubles. D'une part, ils sont insuffisants et de l'autre, obsolètes pour une bonne partie. Les plus âgés doivent se rappeler des syndics et des concierges. Les deux ont disparu. Un recul qui nous conforte, malheureusement, dans l'idée que tout est à faire dans ce domaine. Le pouvoir politique et le gouvernement auraient tort de sous-estimer la gestion immobilière. C'est par elle que commence et se construit la citoyenneté. C'est par elle que démarre valablement une politique de la ville. C'est avec elle, enfin, que se construit une société moderne et de progrès. Comment veut-on parvenir à la citoyenneté quand une ampoule grillée dans le palier ne trouve pas de solution ou quand une cage d'escaliers croule sous la crasse et que personne parmi les occupants de l'immeuble ne se sent concerné?
A quoi peut bien servir un ministère de la ville quand on sait précisément, que la ville est un ensemble d'immeubles. Peut-on parler d'urbanisme sans urbanité? C'est la charrue avant les boeufs. Ou pour être plus méchant, c'est de la poudre aux yeux.
M.Nourredine Moussa, l'actuel ministre de l'Habitat, est le premier responsable à vouloir se pencher sur ce problème. «La gestion immobilière est en effet un problème majeur qui me préoccupe beaucoup», nous a-t-il confié. Pour poser un diagnostic, il a organisé récemment des ateliers sur ce thème avec plusieurs acteurs de la société civile, des professionnels du bâtiment et des experts d'horizons divers. Visiblement, cela a dû s'avérer insuffisant puisque le ministre envisage carrément d'aller vers «une rencontre nationale sur la gestion immobilière». Il n'a pas tort, sauf qu'il faut faire vite. Les immeubles délabrés n'attendront pas pour s'écrouler.
Dès qu'il s'agit de maintenance, et c'est le cas, il nous faut avouer notre incapacité. C'est un savoir-faire que nous ne possédons pas. Aggravé par une démobilisation chronique. Un savoir-faire que les pays développés maîtrisent. C'est le cas par exemple de la Belgique où une puissante fédération des administrateurs de biens veille au grain. Il n'y a aucune honte à s'inspirer de leurs modèles, voire de copier. L'essentiel est d'agir pour l'intérêt national.
L'Algérien n'est pas plus obtus que les citoyens des autres pays. N'a-t-on pas réussi à le convaincre du port de la ceinture de sécurité en peu de temps? Alors...? Il faut seulement que le gouvernement et le pouvoir politique le veuillent bien. Seul, le ministre de l'Habitat ne pourra pas grand-chose. Hélas...


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