Le numéro deux du MSP ne cache pas son opposition à la révision de la loi fondamentale, qu'il estime être une régression. En marge de la réunion du bureau politique du MSP, et lors de la conférence de presse qu'il a animée, le président du bureau politique du MSP, numéro deux du parti, Abdelmadjid Menasra, a été catégorique quant au projet de révision de la loi fondamentale. «Tout amendement de la Constitution est une régression pour la démocratie», a déclaré Abdelmadjid Menasra. Dans cette déclaration, il s'est référé à la loi fondamentale du pays estimant qu'il fallait respecter la Constitution dans sa mouture actuelle qui limite le nombre de mandats à deux seulement. Indirectement donc, le MSP s'opposerait à ladite révision, cela dans l'attente de la décision finale du Comité central du parti, à un troisième mandat du président de la République. Affirmant «nous respectons la Constitution actuelle», M.Menasra se montre moins précis, indiquant espérer «le changement de certains articles». Le numéro deux du MSP n'a soufflé mot à propos des articles que son parti voulait voir changer. «La décision sera prise lors de la prochaine réunion du Majliss Echoura (du MSP)». A propos des positions de son parti, tantôt avec le gouvernement tantôt dans l'opposition, le n°2 du parti islamiste indique: «Nous sommes des critiques, nous ne sommes pas des opposants. Même le président de la République critique le conseil de gouvernement». En ce qui concerne le devenir de l'Alliance présidentielle qui peine à trouver un consensus, M.Menasra assure que la coalition présidentielle sera maintenue jusqu'à la fin de l'année prochaine comme elle peut être élargie à d'autres formations politiques. Dans un autre registre, M.Menasra a présenté le bilan des événements qui se sont déroulés en 2007, le conférencier n'a pas hésité à évoquer le blocage de «1200» communes et cela revient, selon lui, aux lacunes dans le Code communal. L'année 2007 a été marquée par le phénomène des attentats kamikazes. «Les ennemis de l'Algérie profitaient du relâchement au sein des forces de sécurité pour commettre des attentats suicides», a-t-il estimé. L'autre phénomène sur lequel le président du conseil politique du MSP s'est prononcé est celui des harragas. «Jamais les gardes-frontières n'ont enregistré autant de jeunes tentant de fuir le pays. Cela est le résultat de la crise sociale», affirme le conférencier. La flambée vertigineuse des prix des produits de première nécessité a été aussi évoquée par le n°2 du MSP. Selon lui, elle serait due à la hausse des cours mondiaux des produits alimentaires. M.Menasra a précisé que «le gouvernement n'a pas su prévenir les changements intervenus dans la hausse des prix» qui a touché les produits de large consommation. En dressant son bilan, le représentant du MSP a cité aussi la corruption qui ronge, selon lui, le pays à tous les niveaux y compris celui de la caisse de la Zakat. En conclusion, selon le n°2 du MSP, l'année 2007 a été l'année de l'hésitation sur tous les plans, hésitations dans l'amendement de la Constitution, tergiversations de l'Alliance présidentielle et dans la promulgation du Code communal, et enfin le manque de volonté pour lutter contre la corruption.