Il est primordial que nous reconnaissions l'importance sans précédent de cette déformation de notre civilisation. Devant un parterre de journalistes, une conférence de presse a été organisée hier au Théâtre national Mahiedine-Bachtarzi et ce, pour présenter une nouvelle pièce de M'hamed Benguettaf, intitulée Fadhma, traduite par Mouhand Aït Ighil et réalisée par Hamida Aït El Hadj. Cette rencontre était animée par l'ensemble des comédiens et la réalisatrice d'un côté et les responsables de la communication du TNA, de l'autre. «Ce genre d'initiatives constitue une tribune pour l'émergence de nouveaux talents, une opportunité à même de meubler la scène théâtrale en cette période qui devrait être étayée de communications et exposés», a souligné, Hamida Aït El Hadj. La pièce Fadhma est inspirée de genres littéraires tels que les récits historiques, les légendes et mythologies, les contes populaires. Mais parmi les oeuvres dramatiques classiques, la tragédie est, sans conteste, le genre théâtral qui émeut le plus le public. Cette pièce relate le sort de la femme algérienne face à la mondialisation. A vrai dire, ce ne sont pas les femmes qui ont été opprimées, mais plutôt l'énergie féminine. Ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Mme Aït El Hadj a fait savoir qu'«organiser des tournées dans l'ensemble des régions du pays, c'est dans le but d'y laisser un noyau théâtral en premier lieu et de promouvoir la langue amazighe». Elle a annoncé, dans ce contexte, l'éventuelle tenue, des représentations théâtrales dans d'autres wilayas du pays. Mais pour ce qui concerne l'insuffisance de représentations théâtrales en langue amazighe, Mme Hamida rappelle que «la générale de la pièce Fatdhma, version amazighe, sera présentée bientôt sur les planches du théâtre d'Illizi». «La femme est considérée comme l'un des secrets les mieux gardés de la terre, cette condition négative se perpétue depuis des milliers d'années», a expliqué la réalisatrice. A noter que cette suppression s'applique aussi bien aux hommes qu'aux femmes. Ce déséquilibre sera reconnu, éventuellement, comme étant la cause de la dégénération de notre espèce. Vice versa, la reconnaissance en bonne et due forme du rôle du principe féminin et de sa restauration dans la société, par l'équilibre et l'harmonie qu'il propose, apportera inévitablement la paix, la santé mentale et l'évolution supérieure à la planète. Il est primordial que nous reconnaissions l'importance sans précédent de cette déformation de notre civilisation, ce qui pourrait être l'ultime facteur dominant pour la survie de nos espèces. Elle termine, bien sûr, avec une certaine énergie, de la joie et de l'assurance. C'est pourquoi ce programme consiste à renforcer les capacités locales et à encourager les jeunes talents, grâce à de nouveaux partenariats, à la formation et au renforcement de la solidarité nationale sous toutes ses formes.