A quelques jours de l'expiration du délai légal accordé pour le contrôle technique touchant les véhicules de tourisme immatriculés entre 2001 et 2004, toutes les stations de contrôle technique enregistrent encore une forte affluence, a-t-on constaté sur place à Béjaïa. Le rush est tel que des automobilistes passent la nuit à faire la chaîne en dehors des heures de service. L'essentiel étant de garder sa place pour espérer passer dans la journée suivante ou plus tard. On avait même vu des centaines de personnes passer la nuit du réveillon devant les trois stations de contrôle que compte la wilaya de Béjaïa. Certains y ont même fêté le Nouvel An. Le contrôle technique de véhicules est devenu obligatoire depuis l'année 2005. Il n'avait alors concerné que certaines catégories de véhicules, en fonction de la date de leur mise en circulation. La tendance est, à présent, au contrôle de tous les véhicules. De plus, dès le 1er janvier 2008, le contrôle technique obligatoire entrera en vigueur pour les véhicules immatriculés en 2005. Le nombre assez important des véhicules immatriculés ces dernières années du fait des facilités accordées par les banques, risque d'augmenter l'affluence des automobilistes. Pour les véhicules immatriculés en 2005, l'échéancier fixe une période de 6 mois (1er janvier au 30 juin 2008). Alors gare aux retardataires qui vont devoir subir les conséquences de leur laisser-aller! En effet, cette année par exemple, les automobilistes auraient pu éviter ces longues attentes s'ils s'étaient pris à temps pour faire contrôler leurs véhicules. Le délai de six mois, fixé du 1er juillet au 31 décembre 2007, était, de l'avis même des responsables des stations, «suffisant pour contrôler tout le monde et dans de bonnes conditions». Seulement, «tout le monde attend la dernière minute. Ce qui donne des situations de dépassement chaque année», ajoute-t-on. Par ailleurs, les véhicules neufs ne seront soumis, désormais, au premier contrôle technique que deux ans révolus après leur mise en circulation. La situation actuelle est induite, selon les responsables des stations, par les nombreux retardataires. L'argument de la mauvaise circulation de l'information invoqué par les automobilistes pour non seulement expliquer leur retard, il y a deux ans, mais aussi obtenir une prolongation des délais, n'a pas fonctionné. Il est tout simplement rejeté par les pouvoirs publics. Bien que les stations de contrôle soient ouvertes de 7h à 21h sans interruption, cela n'a pas pour autant permis de désengorger la situation qui demeure caractérisée encore par de longues chaînes. Ce n'est pas la première fois que cela arrive. Cet affluence record de retardataires avait amené l'an dernier les autorités publiques à repousser la date limite et demander de prolonger au moins de deux mois ces délais afin de permettre aux propriétaires de véhicules d'effectuer le contrôle nécessaire.