Des informations difficiles à confirmer parlent de mouvements terroristes dans la région. Une source sûre attribue cette information à la volonté de l'émir Hattab de s'approcher de la capitale pour exercer une pression à l'approche des élections. Ces dires sont crédibilisés à la faveur du climat de suspicion et d'appréhension précédant chaque échéance électorale et chaque ramadan où les groupes affiliés au sinistré Hassen Hattab, alias Abou Hamza ou au GIA tentent de semer la peur parmi les populations en accentuant les actions recherchant par-là un impact médiatique. Dans la wilaya de Bouira et depuis maintenant six mois, les activités de Katibet El-Farouk, opérant dans la région située entre Lakhdaria et Boumerdès, essuie revers sur revers. Beggas, refuge du groupe mené par Kazouit, un natif de Kadiria, est nettoyé par les ratissages et multiples opérations des forces combinées. Plus à l'Est, ce sont les éléments du groupe de Hassen Tewfik, Sariat El-Houda, qu'il dirige depuis 1995 en remplacement de son père abattu et qui avait subi des dégâts après la vaste opération de ratissage, où l'artillerie lourde, qui avait été utilisée, avait permis de détruire les bases de cette horde jusque-là terrée à Affourou et à Tizi L'kiss, daïra de Haïzer, aux limites la wilaya de Tizi Ouzou, une région difficilement accessible sur le mont Djurdjura où ont été abattus trois dangereux terroristes. Entre le mont Z'barbar et Aïn Bessem, une région à la merci des terroristes jusqu'à la promulgation de la loi sur la concorde, connaît ces derniers sursauts terroristes puisque, au mois de janvier, les forces combinées avaient détruit 10 casemates au lieu dit Djeridat. S'agissant de l'information qui fait état de la présence d'un important groupe sur le territoire de la wilaya, nos sources n'écartent pas l'éventualité d'un renfort venu pour tenter de desserrer l'étau dans lequel sont pris le GIA et le Gspc en Kabylie et à l'ouest du pays. L'autre stratégie privilégiée par l'émir national du Gspc, concerne la réactivation des réseaux dormants avec des actions en milieu urbain. L'arrestation, il y a trois mois, d'une bande de 17 personnes, impliquées dans des réseaux de soutien logistique, est une preuve de ce redéploiement d'adaptation à la conjoncture. L'organisation en petits groupes mobiles rend difficile la localisation et l'identification des hordes criminelles. Le seul moyen pour les contrecarrer reste la vigilance qui doit être de mise surtout que, comme affirmé plus haut, les criminels guettent la moindre faille pour semer la terreur.