Les partis, qui participeront au scrutin, peuvent consulter les PV des bureaux de vote. Les services de la présidence de la République ont entamé, depuis hier, la deuxième partie des consultations avec les partis politiques qui vont participer aux élections législatives du 30 mai prochain. Les débats se poursuivront, dit-on, durant toute la semaine. Outre les FLN, RND, MN, MRN, le mouvement de Nahnah (qui n'a pas encore décidé de participer) a délégué un représentant pour rencontrer Larbi Belkheir. Seront aussi présents à la rencontre le PT de Louisa Hanoune et le PRA, au moment où le doute plane toujours sur la participation de l'ANR de Redha Malek. En revanche, il n'y a aucun doute sur l'absence du RCD et du FFS à ces pourparlers. Ce dernier n'a même pas été invité par la présidence, selon une source du parti. Il faut ajouter aux invités d'El-Mouradia plus d'une dizaine de petits partis qui ont décidé de se joindre à ces joutes électorales. Pour préparer donc le scrutin, les débats qui ont eu lieu au siège de la présidence de la République entre le directeur de cabinet, M.Larbi Belkheir, et les représentants des partis politiques ont trait notamment au volet technique du vote. Les modalités de surveillance des prochaines législatives étaient, ainsi, l'axe principal de ce rendez-vous. Les discussions auxquelles ont pris part quelques membres de la Commission nationale de préparation des élections ont porté essentiellement sur les mécanismes organisationnels et politiques à même de garantir la transparence de l'opération de vote. A cet effet, les conseillers du Président de la République et les représentants des formations politiques qui prendront part aux législatives ont abordé, comme à chaque consultation électorale, la composante humaine et les tâches de la Commission nationale indépendante pour la surveillance des élections législatives (Cnisel). Cette commission dans laquelle siégeront les délégués des partis qui participeront au vote sera, paraît-il, la seule structure qui aura le pouvoir de contrôle sur les préparatifs et le déroulement du scrutin. Ces élections «seront absolument libres (...). Il reste à instaurer des mécanismes de contrôle de la régularité de ce scrutin. Les élections 2002 ne ressembleront pas à celles de 1997», avait déclaré le directeur de cabinet de Abdelaziz Bouteflika le 6 mars dernier. En effet et pour la première fois depuis l'instauration du multipartisme en Algérie, le pouvoir exécutif (gouvernement et présidence de la République) a décidé que les représentants des partis politiques recevront une copie des PV de scrutin immédiatement après la clôture de l'opération de vote. Ce contrôle, qu'ont revendiqué les partis politiques depuis 1990, touchera tous les PV dans l'ensemble des bureaux de vote. Soit quelque 43.000 procès-verbaux. Cette «concession» permettra donc aux candidats des partis et aux indépendants de vérifier les urnes, les bulletins de vote, le nombre d'abstentionnistes, de participants, les PV de délibération, les électeurs des corps constitués, les bureaux itinérants... En somme, toutes les phases de l'opération de vote jusqu'au résultat local, régional et national, en même temps que le suivi du ministère de l'Intérieur. Par conséquent le 15 avril prochain, le corps électoral sera officiellement convoqué et instruit de veiller aux dernières retouches pour organiser les élections législatives le 30 mai. Une élection qui se tiendra en l'absence de plusieurs partis politiques, mais surtout au moment où la crise de Kabylie connaît un pourrissement sans précédent.