Echec de l'Intersyndicale à Oran. Les travailleurs de la Fonction publique n'ont pas répondu favorablement à la journée de protestation d'hier. Les secteurs de l'enseignement secondaire, de l'enseignement universitaire, de la formation professionnelle, de l'administration et de la santé ont préféré ne pas marquer la journée de débrayage. Les avis sont, à la fois, divergents et partagés. Ainsi, l'université des sciences et des technologies d'Oran (Usto), dont les 700 professeurs sont des habitués des grands mouvements, se sont farouchement opposés à la grève. «Cette grève n'émane pas de la base militante», a expliqué le professeur Mekkaoui, coordinateur de la section Cnes de ladite université. Allusion faite à la direction centrale du Cnes que ne cessent de décrier les responsables locaux du Cnes depuis l'ère de Boukaroura. Malgré le changement opéré, la section de l'Usto échappe toujours au contrôle de l'instance dirigeante. De même, à l'Ecole normale et supérieure de l'enseignement technique. En revanche, les deux sections ont tenu des assemblées générales dont l'ordre du jour était les préparatifs de la rencontre nationale des professeurs de l'enseignement supérieur, qui se tiendra le 23 du mois en cours. D'un autre côté, l'unique institution universitaire qui a marqué le mouvement d'hier est l'université d'Es Senia. Les professeurs ont massivement suivi le mot d'ordre. Les 1700 professeurs que compte cette université ont marqué la journée d'hier par la tenue d'une assemblée générale. Ainsi, le débrayage d'hier n'a pas entièrement paralysé le lycée Lotfi, fief des protestations, devenues presque rituelles. Les professeurs affiliés à l'Unpef et au Snapest ont suivi le mot d'ordre sans pouvoir geler les activités dudit lycée. Même scénario au niveau des administrations, de la wilaya, de la commune, de la poste et du CHU d'Oran. Sauf qu'à ce niveau, le ton est désormais donné à la mobilisation. C'est pourquoi les professeurs et docents ont, eux aussi, tenu hier matin, une assemblée générale avec pour ordre du jour la restructuration des rangs.