Il a reconnu, toutefois, l'existence d'un contentieux entre les deux pays dans le domaine énergétique. «Les relations algéro-espagnoles n'ont pas connu de tiédeur». C'est ce qu'a déclaré, mardi soir à Madrid, le chef du gouvernement, M.Abdelaziz Belkhadem, lors d'une conférence de presse, tenue en marge des travaux du premier forum de l'Alliance des civilisations. Néanmoins, il a reconnu l'existence d'un contentieux entre les deux pays dans le domaine énergétique qui n'a rien à voir, selon lui, avec la sécurisation de l'approvisionnement de l'Espagne en gaz algérien. «L'Algérie garantit la sécurité de l'approvisionnement énergétique de l' Espagne, tout comme elle garantit celle du Portugal, de la France, de l'Italie et sur ce plan, il n'y a aucun contentieux et aucun doute possible, l'Algérie honorera pleinement ses engagements en matière d'approvisionnement», a-t-il affirmé. Cependant, il a précisé que le contentieux entre les deux pays est lié à la clause de révision des prix du gaz. Il a expliqué qu'à la signature de l'accord avec l'Espagne, le gaz était nettement moins cher, et ce contrat prévoyait justement cette clause de révision des prix. En la mettant en oeuvre, cette clause a montré des différends entre Gas Natural et la Sonatrach. Il est stipulé, selon lui, que les deux sociétés doivent parvenir à un accord à l'amiable sinon il recourront à l'arbitrage. Le chef du gouvernement a également fait part d'un autre point de divergence relatif à la «flexibilité». Il a expliqué, à ce propos, que l'Espagne était liée contractuellement à l'Algérie par une commande de gaz dont la livraison pourrait connaître des fluctuations de jour en jour. «Les négociations en cours entre les deux pays vont permettre de trouver une solution à certains aspects du dossier», a-t-il assuré. Evoquant la question du Sahara occidental, il a appelé l'Espagne à jouer un «rôle actif» dans la mise en oeuvre des résolutions onusiennes pour permettre au peuple sahraoui de «décider librement de son destin». Par ailleurs, le chef du gouvernement, M.Abdelaziz Belkhadem, a qualifié «d'ordinaires» les relations qu'entretient actuellement l'Algérie avec le Maroc même s'il a souhaité qu'elles soient «très bonnes». «Les relations avec nos frères marocains sont ordinaires, mais on aurait souhaité qu'elles soient très bonnes», a-t-il souligné. Pour lui, les deux pays entretiennent des relations politiques, culturelles, économiques et autres. Le point de divergence reste celui du Sahara occidental, selon le chef du gouvernement. Pour ce qui est de l'Union du Maghreb arabe (UMA), M.Belkhadem a indiqué que l'Algérie et l'ensemble de ses partenaires dans la région sont en faveur de l'accélération du processus de construction de l'ensemble maghrébin.