50% des investissements arabes en Algérie concernent l'exploitation de l'aluminium. Le capital global des investissements des pays arabes n'a pas dépassé les 10 milliards de dollars à la fin de l'année 2007. C'est l'aluminium qui a pris la part du lion avec un taux de 50%. Le président de la Caci (Chambre d'industrie et de commerce d'Algérie), Brahim Bendjaber, a formulé le souhait de voir les investisseurs arabes s'intéresser à d'autre secteurs tels que l'industrie agroalimentaire, la pétrochimie et même l'électronique. M.Bendjaber s'est exprimé hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale pour introduire le 3e Forum des investisseurs arabes qui aura lieu aujourd'hui au siège de la Caci à la place des Martyrs (avenue du 1er-Novembre). Autant dire que le chiffre de 10 milliards de dollars est bien mince par rapport au potentiel dont dispose l'Algérie. Selon ce responsable, la raison principale de la rareté des investisseurs arabes, en Algérie, est d'ordre communicationnel. Selon ce responsable, l'Algérie souffre d'un déficit flagrant en matière de communication par rapport aux autres pays arabes: «Elle ne sait pas vendre son image», a-t-il affirmé. Les opportunités dont dispose notre pays restent méconnues des investisseurs arabes potentiels. Ces derniers ignorent tellement les aspects susceptibles de constituer des attraits. Le plus important reste l'aspect humain, selon M. Bendjaber: «Le patronat arabe ignore que nous disposons d'un important capital humain», a-t-il expliqué. «L'Algérie compte 1 million d'étudiants, de plus, 70% de sa population sont d'une tranche d'âge en dessous de 30 ans», a-t-il ajouté. Ces informations présentent des arguments importants pour séduire l'investisseur arabe, mais elles ne sont malheureusement pas exploitées. Ainsi, pour réussir à attirer cet investisseur, il est impératif de lever cet obstacle. Tracer une politique capable de dynamiser le commerce et valoriser l'image de l'Algérie de la manière la plus efficace auprès des agents économiques ciblés, sont aujourd'hui une nécessité sine qua non. Cela dit, la communication est loin de constituer la seule infortune. «On doit d'abord régler nos problèmes internes», a estimé le président de la Caci. Les investisseurs rencontrent certains problèmes «algéro-algériens» comme il les a qualifiés, tel que le problème foncier. La deuxième priorité, en l'occurrence, est d'établir un terrain favorable, au plan juridique et réglementaire, pour l'investissement étranger. Le premier responsable de la Caci s'est notamment exprimé sur l'adhésion de l'Algérie à la Zale (Zone arabe de libre-échange). Il a fixé son échéance pour la fin de l'année 2008. Cette adhésion ouvrirait à l'Algérie, selon lui, les portes d'un marché de 250 millions d'habitants. Enfin, M.Bendjaber a indiqué que l'Algérie ambitionne un volume d'investissements arabes d'ici à la fin de l'année en cours, à hauteur de 50 milliards de dollars.