Les investissements arabes en Algérie ont atteint 35 milliards de dollars en 2007. Le groupe émirati Emaar, à lui seul, compte investir 25 milliards de dollars à partir de 2008. Il prévoit la restructuration de la gare Agha, au centre d'Alger, qui devra accueillir 80 000 voyageurs par jour avec un hôtel, un centre commercial et trois tours de bureaux de 9, 15 et 18 étages. En second lieu, la baie d'Alger, considérée comme l'une des plus belles du monde, aura des marinas, des canaux, plus de 4 kilomètres de front de mer, des hôtels luxueux, des bureaux et des appartements haut standing, ainsi qu'une "cité technologique" dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah. Bien entendu, il est tout à fait clair que l'Algérie mise sur les investisseurs arabes pour booster son économie d'autant plus que les opérateurs européens demeurent, à ce jour, frileux préférant opter pour l'investissement rentier. En attendant la réalisation des grands projets initiés par le groupe émirati tel Emaar, et le groupe Moubadala qui projette, lui aussi, de réaliser une usine d'aluminium à Béni Saf avec un investissement de 5 milliards de dollars, c'est au tour d'un autre groupe, El Qudra, de venir prospecter les opportunités d'affaires en Algérie. On peut noter, également, trois grands projets d'investissement hors hydrocarbures qui devraient être finalisés en 2008, dont celui du groupe El Ezz Steel pour la production de rond à béton dans la région de Bellara, à Jijel, pour un montant de 750 millions de dollars US, la reprise de la cimenterie de Djelfa par le groupe égyptien Asec avec un investissement de 13 millions de dollars, dont les accords seront signés courant 2008 ou au plus tard début 2009 et le projet Sorfert de partenariat entre Sonatrach et Orascom pour la production de fertilisants, dont le montant est de 2,1 milliards de dollars.Au-delà de ces projets qui seront lancés au courant de l'année 2008, d'autres seront par ailleurs, réceptionnés. Il s'agit, entre autres, de la ligne de production de ciment gris de ACC (Algerian cement compagny), qui devra entrer en production à partir du premier trimestre 2008 ; idem pour le complexe laitier de Tiaret. Celui-ci, à titre de rappel, a coûté à la société algéro-émiratie Mahaçil, promotrice du projet, une bagatelle de 100 millions de dollars. Avec une capacité de production de 75 millions de litres par an, le projet devra être opérationnel au premier trimestre 2008.