Ce qui semble gêner le plus ce parti, c'est cette fraude qui revient comme un leitmotiv. La formation de Bouguerra Soltani a réuni, jeudi, ses effectifs des sept wilayas de l'ouest du pays. L'ordre du jour a axé sur le prochain congrès du parti, le troisième mandat du Président, la révision de la Constitution et le front social. Mais la question organique demeura la priorité des travaux de la rencontre de jeudi, apprend-on, dont le but est, selon nos sources, de calmer la tempête qui sévit, ces derniers jours, au sein du parti. La rencontre de jeudi a vu la présence, d'ailleurs, des «ténors» du parti dont Soltani, Menasra, Mokri et Djamaï. Hormis son discours, axé essentiellement sur la Palestine, le patron de la formation islamiste s'est refusé à tout commentaire sur les sujets d'actualité. Ce sont le porte-parole et le vice-président du MSP, respectivement Mohamed Djamaï, et Abderezzak Mokri qui ont répondu à la curiosité des journalistes présents. Pour le porte-parole, la perspective d'élargir l'Alliance présidentielle à d'autres formations politiques n'est pas à écarter, soulignant que cette éventualité est «un sujet posé». Même si cette question n'a pas été tranchée lors de la dernière rencontre de l'Alliance présidentielle, le porte-parole du MSP reconnaît, implicitement, et sans les citer nommément, que des formations aspirent à rejoindre l'Alliance présidentielle. M.Djemaï, quant à lui, est revenu sur la situation organique qui a caractérisé dernièrement son parti. Il s'agit, notamment, de la guéguerre qui a prévalu au sein du MSP à l'approche de son congrès. A la question relative aux 24 candidats cités dernièrement par Bouguerra Soltani, le porte-parole du MSP révèlera que d'autres membres ayant assumé de hautes responsabilités au sein du parti dont des ministres sont candidats pour briguer le poste de président du parti. En ce sens, M.Djamaï estime qu'il n'y a aucun inconvénient à ce que plusieurs candidats postulent à la présidence du parti. Et de préciser: «Toute candidature doit avoir l'aval de la base militante.» Sur un autre plan, Abderezzak Mokri, deuxième vice-président, affirmera que «les communes qui continuent à vivre au rythme des blocages seront dissoutes et des élections partielles seront tenues, tel que stipulé par la loi». Revenant à la présidentielle de 2009, M.Mokri n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour rejeter l'idée d'une surveillance internationale au scrutin d'avril 2009. «Nous ne sommes pas partisans de la surveillance internationale de l'élection présidentielle», a-t-il souligné. Ce qui semble gêner le plus le MSP c'est cette fraude qui revient comme un leitmotiv, à chaque échéance électorale. C'est pourquoi, le deuxième vice-président de la formation de Bouguerra Soltani n'est pas allé par trente six chemins pour déplorer cet état de fait. «Il faut qu'il y ait une volonté politique pour sortir de cette situation de fraude électorale et le concerné par la chose (le système algérien) doit être convaincu que la fraude électorale nuit à l'Algérie», a-t-il dénoncé.