«Il nous faut un encadrement capable d'affronter la situation avec ses spécificités régionales», a déclaré, hier, Mohamed Séghir Kara, lors d'un point de presse, animé au lendemain de la réunion des cadres de la mouhafadha de Béjaïa. Le vice-président de l'APN était arrivé avant-hier à Béjaïa. Un déplacement qui s'inscrit dans le cadre de la restructuration du parti: «Je suis là pour évaluer la situation interne au sein du parti que je présenterai dès jeudi au secrétaire général du parti», a-t-il tenu à préciser. Au cours d'une réunion marathonienne, l'ex-ministre du Tourisme s'est entendu avec les cadres de la wilaya sur la nécessité de dépasser cette situation du provisoire qui dure depuis trois ans, pour aller vers la stabilité. La voie est, pour ainsi dire, ouverte pour une révision, dans un premier temps, des structures de base, avant d'aboutir à l'élection de la commission exécutive de la mouhafadha. Une étape, qu'il supervisera lui-même, suivant un programme non établi pour l'instant. «Il s'agit, pour le FLN, de préparer ses structures en vue d'affronter dans les meilleures conditions les échéances futures» devait-il expliquer, en substance. «Le FLN doit s'armer d'hommes», mais pas de n'importe lesquels, puisque ces derniers doivent «répondre aux spécificités de la région». Une spécificité décrite comme celles du «pluralisme et de la démocratie». Partant, «les futurs cadres du parti doivent avoir un esprit d'engagement, d'ouverture et de conviction pour mener à bien les propositions et les idées du parti». Plus que cela, «les futurs cadres doivent épouser les revendications spécifiques de la région, les adapter au discours du FLN». Ce sont là les contours définis par M.Kara pour les prochains cadres qui animeront la commission exécutive du FLN. Interrogé sur les réticences encore vivaces chez certains cadres, qui insistent sur «la non-dissolution de la commission exécutive, élue en novembre 2006», le vice-président de l'APN n'ira pas par trente six chemins pour trancher. «Ce n'est pas pour rien que le secrétaire général avait nommé une commission provisoire», avait-il indiqué, comme pour signifier que des problèmes existent. Et pour ceux qui en douteraient, il prononcera purement et simplement la dissolution de ladite commission. Ce qui coupe court à toute spéculation en la matière et ouvre la voie à une structuration sur de nouvelles bases, celle du «militantisme réel, sans calcul politicien».