L'Algérie a pu faire partie d'un consortium de cinq pays exploitant en commun leurs cinq satellites au service de la gestion des catastrophes dans le monde. L'Algérie, qui a déjà rejoint le club de l'espace en lançant son premier microsatellite Alsat1, joue aujourd'hui dans la cour des grands en mettant résolument en branle son programme spatial qui s'étale jusqu'en 2020. Ce dernier aura, entre autres missions, l'observation de la terre, les télécommunications, la gestion des ressources naturelles, la protection de l'environnement, la prévention des catastrophes naturelles et industrielles, la sécurité nationale, les ressources minières et pétrolières. C'est ce que rapporte la revue El Djeich dans sa dernière édition. Cette publication, qui se réfère à une communication animée par M.Azzedine Oussedik, directeur général de l'Agence spatiale algérienne (Asal) insiste sur l'étape actuelle de ce programme, entamé en 2006 et qui consiste désormais à concevoir et à réaliser des systèmes spatiaux répondant aux besoins nationaux propres. Egalement à développer une coopération internationale où le leitmotiv est le transfert de technologie et de savoir-faire. Avec, à la clé, un partenariat mutuellement bénéfique, où l'activité spatiale nationale est inscrite dans le cadre des conventions et traités internationaux sur l'espace. L'article insiste aussi sur la nécessaire émergence d'un tissu industriel spécialisé en la matière; ce qui favorisera le développement durable et renforcera l'autonomie et la souveraineté nationale. Rappelons que Alsat1 a déjà transmis un nombre impressionnant de photos au profit des utilisateurs dans les secteurs du développement national et régional, des télécommunications, de l'agriculture et des ressources hydriques. Il a, de même, joué un rôle après le tremblement de terre à Zemmouri et les zones environnantes en 2003, comme il a servi la coopération internationale suite au tsunami qui a ravagé l'Asie du Sud-Est et les derniers incendies de la forêt française. Aussi, la revue El Djeich cite les remarquables avancées du programme en question et évoque des équipes pluridisciplinaires pour l'exploitation des technologies de l'information et de la communication. Lesquelles vont permettre une large autonomie dans le domaine des télécommunications. En effet, après la production, largement entamée d'un satellite plus puissant nommé Alsat2, il est plus que jamais question d'un troisième satellite algérien principalement dédié aux télécommunications, lequel sera lancé en 2012. Avec cet instrument, l'Algérie acquérra indéniablement un savoir-faire dans la conception et l'exploitation des satellites de télécommunications. Ce qui permettta de répondre, notamment aux besoins nationaux en matière de transmission, de téléphonies fixe et mobile, de télémédecine, de télé-épidémiologie, d'Internet, des télécommunications, d'accès à l'information, comme elle pourra assurer la continuité du fonctionnement de ces services en cas de catastrophe majeure. D'ailleurs, c'est avec cet arsenal en construction que l'Algérie a pu faire partie d'un consortium de cinq pays, exploitant en commun leurs cinq satellites au service de la gestion des catastrophes dans le monde. En projet, également, la mise en orbite d'Alsat 2 qui va renforcer les capacités nationales, en parallèle à la mise en place du Centre de développement de satellites (CDS). La revue El Djeïch conclut en mentionnant la nécessité pour l'Algérie de participer aux programmes spatiaux internationaux, mais aussi dans celui de la formation et du transfert des technologies, comme tend à le confirmer l'ouverture imminente d'une école doctorale des technologies et des applications spatiales.